Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/351

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_ GUERRE CONTRE ÃNTIOÉHUS EN ASiE :547 ` d’Epl1èse comme partout ailleurs, vit échouer ses vastes , ` ` ` ' et courageux desseins devant les petits calculs de gens ‘ ' vils et égoistes. C’était 'là le sort du? grand homme. Rien ne se fit pour exécuter ses plans, qui ne servirent · · · qu’à compromettre plusieurs patriotes de Carthage :· ‘ mais Carthage elle-même n’avait pas le choix, et se mit ` sans condition dans la main de Ro1rie.`L'a camarilld du A A roi ne voulait— pas d’Hannibal. Sa grandeur était incom- ` V . Q mode aux courtisans. Ils eurent recours aux plus igno- ' a bles moyens : ils accusèrent —un jour de· conspiration secrète avec leseuvoyés de la République celui ‘« dont - le nom servait à Rome d’épouvantail pour les enfants. » ‘ _ Ils firent tantet·si‘bien—que le gmhd Antiochus, qui, · ' comme tous les rois faibles, se complaisait dans la'soi· ` disant indépendance de son génie, et se laissait dominer d’aiitant_ plus qu’il redoutait davantage d’être dominé, ‘ . I prit la résolution, très-sage à ses yeux, de ne point aller [ · se perdre dans l’ombre glorieuse de «·l’hôte·carthagi- ' _ nois. » Il fut décidé en grand conseil qu’Hannibal ne _ · ` recevrait que d’insignifiantes missions, et qu’on se con- ‘ · tenterait de lui demander des avis, sauf, comme de juste, à ne jamais les suivre. Hannibal se vengea noble-_ ment de tous ces misérables : à· quoi_qu’on l’empIoyât, ` C _` il réussitavec éclat. · ' V ` ` ' En Asie, l_a Cappadoce tint pour le Grand·Roi; mais ` Em.; \ ·Prusids, roi de Béthynic, se mit,_comme toujours, du '|,mc_:;ncm.c__ côté du plus fort.··Eumene resta fidèle à la politique de _ 4 · .sa, maison-. Il allait enfin toucher sa récompense. Non · ` content de'rejeter obstinément les propositions d’An- / , tiochus, il avait poussé les Romains à une guerre dont il ' , attendait l’agrandissement de son royaume. Les Rho- ` ' I _ diens et les Byzantins n’abandoni1èrent pas non plus I È A . Rome, leur ancien_n`e alliée., L’Égypte enfin se rangea de ` · son côté, offrant desmunitions et des hommes que les ' Y _ · _ Roinains ne voulurent point accepter; A ··` C ‘ ·· . _ , · · ‘\ ` I I -` ' ‘