Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/64

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i 60 ' LIVRE lll, CHAPlTl§lS1I I · dbrdinaire, était postée aux deux ailes; et l'on viten un _ clin d'œil disparaître les minces escadrons légionnaires _ sous les‘prol`ondes masses de chevau-légers numides; _ puis`l’int`anterie latine 'l`ut`ai1ssitôt débordée et enve- - , loppée.lnébranl`ables devantl'ennemi, les Roinaihs n'en _ rnarchentpas moins tout droit contre l'ini`anterie car; tliaginoise, et bien que gênés à_la droite et au centre ` par les-éléphants rangés en bataille qui couvrent les Car- thaginois, leur aile gauche toiirne la ligne deces ani- · _ maux, se précipite sur l'aile droite africaine, et la met I g en déroute. Mais ce mouvement, tout heureuxî qu'il·l`ût, avaitséparé en deux l'arn1ée romaine. Le corps principal, arrêté en tete par les éléphants, assailli sur _ses flancs et en- queue par la cavalerie, se iormeen carré et se défend avec une constance héroïque, puis enfin suc- `_ _ combe et se rompt sous le poids des masses ennemies. Quant à l’aile'gaucl1e,d`abord victorieuse, elle se t1·ouve tout à coup en face des bataillons libyens de l'inl`ânterie U earthaginoise§ lesquels n’ont point encore combattu, et _ . Vaccablent sans peine. Le terrain se prêtant au déploie- i ` ment des cavaliers numidesfdéjà supérieurs par le ' nombre, les Romains sont écrasés, hachés ou p1·is si deux mille hommes seulement, troupes légères de pied et de cheval, dispersés à la premiére heure, ont prisde ' l`avance pendant que les légionnaires se font tuer sur _ place et sé`rél`ugient à grande peine dans Clupéa. Parmi les rares prisonniers sé trouvait le consul, qui - · mourut plus tard à Carthage. Sa lamille, dans la sup- positionque l’ennemi lui avait fait subir untraitement i qui violait les *usages de la guerre, le vengea odieuse- — ' ment sur` deus nobles Garthaginois captifs, pour les- i quels les esclaves eux-mêmes se sentirent pris de pitié: ‘ ‘ ils allèrent dénoncer Ãleur inique supplice. Les tribunsi intervinrentl. i I _ . . . '4 I A i * On ne sait rien surement de latlinde Régulus. Son envoi à Rome, ‘