GUERR}·I,EN'l`lll£ ROME ET UÀHTHAGE _ i9 l’an_!r98, il occupait les positions ou Scipion ne revien- =·~~. .¤.—¤1. dra que cinquante ans plus tard , et il ~n'avait pas de- '· vant lui, comme Scipion, Annibal et son armée, vieillis V dans les batailles, Mais le` Sénat croyant les Romains ` . - invincibles dans le combat corps à corps, s'était em-. , pressé de rappeler la moitié des troupes. Le général, abusé comme le Sénat, demeure dans son immobilité * , Y désastreuse. Inférieur-à l’ennemi sur le terrain de- la l stratégie, il accept.e'la bataille là ou elle lui est olierte, _ ct il trbuve aussi son maître sur le champ de la tactique , proprementldite : catastrophe d'autant plus étonnante l ` sque_P«égulus était un liabile et solide capitaine! La rude` · guerre ill la façon des paysans avait sulli pour la conquête ~ I de l’Étrurie et du Samnium : elle amena le désastre de '_ __ Tunis. ` ' V ` ' " 1 V Jadis et selon les besoins des temps, tout citoyen ` · avait pu faire un général : aujo`urd’liui la règle, n’était 4 , · plus de mise; il fallait, dans le nouveau système. des . généraux formés à l'école de V—la guerre, et ayant le » coup d’oeil militaire; le simple magistrat civil ne'sufli-· V V sait plus En la tâche. Autre et pire mesnre‘enc0re 1 le . commandement de la flotte était dans les attributions · V du commandant de `l’armée, et par suite, le premier consul venu se croyait apte il la Fois au généralat et à la conduite des opérations navales. Les mésaventures les l V plus graves que Rome ait essuyées durant_la première guerre puniqne no vinrent ni du fait des tempêtes, ni ` ` du fait des Carthaginois; elle_s ont eu pour cause unique l’impéritie présomptneuse des corisuls improvisés ami- _. raux. · q r A s Quoi qu’il en soit, la République avait vaincu. Mais ' elle se contentait d’un gain moindre que celui demandé, ofi`ert même au commencement ;, mais la paix ren- contrait dans le peuple une opposition marquée! La victoire et la paix n’étaient donc ni décisives ni défi- » , '
