Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/88

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t :54 i 4 Ll|VHE,'lll, l`lHAl*l'l`Il*lE lll ` - 4 d’iine administration collective, et lïnintelligenoe de 4 ·· q _ la lauiieancraliv carthaginoise. (ln attendit la réunion de . toute l’armee_ en Libye, pour rogner la solde promise. _ i 4 .·‘Une émeute éclata naturellement; les incertitudes et la ·- · _ ' lâcheté des autorités montrèrent aux troupes combien i · elles pouvaient tout oser. La plupart des soldats étaient natifs desipays placés sous la domination ou la dépen- ~ dance de Carthage; ils savaient quels sentiments y avait fait naître le massacre olïiciel des adhérents de _ · 'Régulus‘(p. (il), quel tributecrasant avait ensuite t ruiné leur- patrie, ils savaient ai quel gouvernement ils · _ ,avaient affaire, traître a sa parole, et ne pardonnant `· ' jamais; ils savaient enlin quel sort les attendait sils — ` I i ijentraient dans leurs demeures avec leur soldearracliée ` _ par l'émeute. Carthage avait depuis longtemps creuse P . la mine; `aujoui'd’li4ui, elle y placede ses mains les gens V - ' qu`elle·Cont1‘aint à l'allumer. La révolte court comme · .4 une traînée de flamme de garnison cnhgarnison, de ·· village en village; les femmes libyennes donnent leurs . bijoux pour la paye des soldats insurgés. Une multitude i de citoyens de Carthage, et parmi eux quelques olïiciers · , des plus capables de l’armée de Sicile, sont les pre- 4 mières victimes des colères de la foule. Carthage elle- I même se Xoit assiegée de demi cotés à la lois,‘et l’armée l — qui sort de ses murs est complétement battue par la . faute du général malhabile qui la commande. _ _ . · * Lorsqueàllome arriva la nouvelle quelennemi, tou- i ` jours haï et toujours redouté, se trouvait plus près " - de sa perte qu'il ne l`avait jamais été durant la guerre .

avec la République, on se prit à regretter davantage `

au av-. i.·c. encore le traité de paix de 5·l3. A supposer qu’il n`eùt . · ` pas été trop précipitamment conclu, il paraissait tel,au · . ~` Ã peuple. Nul ne voulait se souvenirde lepuisemeiit des ` ` forces romaines, et de la puissance encore grande de · Carthage au moment desnégociations. Par pudeur,