. l 426 4 i LIVRE Ill, CHAPIQTRE XII ` ·` _rnx«ieshlès· exclusif de la production des provinces. Est-il besoin , — mms' cl'insister sur les effets d'un_pareil système? Laissons de I _·côté les années d’abondance extraordinaire, comme l'an 250 nr. 1.-c.' 504, —,ou les 0 modii (4 boisseau prussien = lit. 52,53) dhieuzttre ne coûtaient à Rome que les 3/5 du denier · (4 gros = 0,44 c.); où, moyennant le même prix,·, . \ . ._ on pouvait acheter 480 livres 1·oma1nes (à 22 loth ou _ demi-onces de Prusse) [58,94 kilog.] de figues sèches;' " 60 livres d’l1uile [49,65 kilog.]; 72 livres de viande [24,23 kilog.]; et 6 conges [congii] de vin (= 47,20 quarts de Prusse, ou 49, 70 litres). Assez d’autres faits , parleront éloquemment. Au temps de Caton, `la Sicile s’appelait le grenier de Rome. Dans les bonnes années ' les blésde cette île, et ceux de la Sardaigne étaient I conduits comme fret aux po1€tsd’Italie. Dans les pays · i italiens de 1·iche culture, dans la Romagne et la Lom- · . bardie actuelle, au témoignage de Polybe, la nour1·iture _. à l'auberge, avec logement pour, la nuit, coûtait com- , inunément urrdemi-as pa1· jour (4/3 de silbergros ou ` environ 0,03 c. 4/2); les 6 modii de blé valaient un — 4. demi—denie1· [3 4/2 silberg, = environ 0,38 c.]. Le der- nier de ces p1·ix courants atteignant à peine au dou-_ zième du prix normalî, atteste de la façon la plus `
- ' On peut évaluer le prixmoyen du modins de froment, a Rome, aux
_ Vll° et Vlll° siècles; tout au moins, à 4 denier (soit4 4/3 thaler [ou5 fr.] par boisseau de Prusse [lit. 52,53]). Au·cours moyen des prix dans · ` les provinces de Brandebonrg et de Poméranie, de 4846 a 4844, la . ' même quantité de ble valait quelque chose comme 4 thal. 24 silberg. , [:6 fr. 27]. Mais il serait diilicile de dire à quoi tient la difference _ · peu importante constatée entre les deux prix, celui de la Rome an- · cienne et celui de la Prusse actuelle. Faut-il l’expliquer par la hausse en valeur du blé, ou au contraire par la dépréciation de l’etalon , monétaire? De meme, c‘est chose incertaine que la fluctuation des cours dans la Home dîalors et dans la Rome des temps postérieurs. · Cette fluctuation a-t-elle été aussi forte que celle constatée de nos jours? _ Que si,|`on compare les prixinscrils au tcxtede 4 et 7 silhergros _ · [fr. 0,44 c_., et 0,73 c,] par 6 'modii ou par hoisseau prussien [lit. 52,53] , ` avec ceux des temps les plus ditliciles de clierte par l’etfet de la . _ · disette ou ,de la guerre, avec ceux du temps d’Hannibal, par exemple, `—
