Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/152

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M8 _ ·_ LIVRE III, CHAPITRE XII _ · ' I ` n’étaient que de passage, et changeaient à toute heure? _ _ La loi n’était jamaisappliquée d’une façon constante et _ égale. Tous comprenaient, chose tropfacile à compren- · ` dre, qu’il importait bien moins de mettre la spéculation · sous la surveillance de la police, que de changer le'sys-»

  • ` _ — tème économique de fond en comble i c’est en ce sens

· que des hommes tels que Caton- prêcliztient par la pa- uhagriculturesublt role et l'exemple en faveur de l’agriculture! « Quand .

 » nos _ancêtres, » continue Caton dans son préambule,

ttpaniasm. » avaient à faire l’éloge,d’un homme de bien, ils le » louaient comme bon cultivateur et bon laboureur. Un· · · » tel éloge était le plus grand que l’on pût faire il Je tiens » lemarcliand pour actif, éveilléiau gain, mais aussi pour · »_ exposé à des risques et des coups de malheur. Et puis, ii n'est-ce pas la culture-qui fournit les hommes les plus i »` solides et les plus vigoureux soldats? Quels gains plus » honnêtes, plus sûrs que ceux du laboureur, ou moins . » exposés à l’envie‘? Ceux qui se consacrent aux tra- ‘ . » vaux des champs ne pensentjamais à· mal 2 l ,» _ — · Enfin, parlant de lui-meme, le vieux sage disait que sa _ . _ lortune provepait de deuxsources, l agriculture et l’éco- , nomie. Je veux quo cette assertion ne fût ni très-logique , ` ni absolument conforme à_ la' vérité?; encore est-il à ' [Et virum bonum cum lauclabant, ita lnudabnnt, bonum agricolam, honumque colonumf Amplissime laudao·i= ezcistinzabatur qui ita lauda- ' I hatur. Mercatorem autem streuuum studioqumque `rei quœrendœ exis- _ lima; ixerum, ut supra diati, periculosum et calamitosum. At ea: agricolis — et tsiri fortissimi et miliiles strenuosissimi gigmmlur : mawimeque pius s quwstus slabilissimusque consequitur, minimeque irwidiosusz minime- · ` , que male cbgilànles sunt qui in 00 studio occupalisunt. Cat., de re rust. : . 'proem.] ' I . ._ ` * Caton, comme tout autre, placait en effet son_avoir dans les trou·- , peaux, et dans les entreprises commerciales ou analogues. Mais il avai! · _ ft cœur de `nc point enfreindre la loi 1 il ne speculait pas dans lesfermcs I publiques, ce qui lui'ëtait interdit en sa qualite de sénateur; et il n’cn- ` trait pas dans les banquesde prêta interet; Il y aurait injustice it lui ` reprocher ici des habitudes qui eussent été contraires it sa théorie. Le prêt maritime, ou il plaça souvent ses fonds, ne constitue pas le moins du monde Ie prêt a intéret défendu. Dans son essence, il serange dans Y _ la classe des opérations d'armemeut et d’atTrétement. »