Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/19

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I LA TROISIÈME GUERRE DE MÀRÉDOINE, Ils ` · ` tois que ridicule, entraità plein dans le '« fëigtllléittlfjll V ` terreur. » Persée se rendit maître du parti, si` l’on peut ` _ 4 qualifier ainsi un ramas`d'hommes n’ayantrien à perdre, `· ' i _ pas même l’bonneur de leur nom. `Non contentde ren- ·. ` ' _i dre des décrets d’absolu`tion en faveur des banqueroutiers _ ' macédoniens, il fit afficher dans Larisse, Delphes et Délos ` des placards invitant tous lesi4Grecs fugitifs pour fait I -4 — de crime politique ou autre, ou pour dettes, à rentrer \ _ · — en Macédoine, les réintégrant dans la jouissance entière · `· 4 A de leurs biens et de 'leurshonneurs. Ils vinrent tous, ° comme on peut le croire, si bien que la révolution qui couvait dans la 'Grèce du nord fit aussitot explosion, et que le .parti national et social y osa se réclamer _ du nom et ‘de l'assistance du_roi. Véritablement, si la A · nationalité des Grecs exigeait pour être sauvée l’emploi “ . de tels moyens, on 'pouvait dire, sans manquer aux — ' _grandes mémoires de `Sophocle et de Phidias, `que le- . A _ I gain de la partie n’en valait pas l’enjeu. R . ' ` Le Sénatcomprit qu'il avait trop tardé, et'que l’l1eure nupmm ‘ I "était venue de mettreun terme aux manœuvres du roi. t""'"° p°"S('“' L'expulsion du chef thrace Abrupolis, l’allié de Rome; i ‘ t · les relations nouees`par la Macédoine avec Byzance, les " , _ - Étoliens et une partie desivilles de Béotie, constituaient , autant de violations du traité de 557, _et_`pouvaient mo- 197 uv. J —«2 tiver suflisamment la déclaration de guerre. Au fond', la 1 guerre avait sa raison d’être dans la situation que la Ma- _ R i ·cédoine s’était de nouveau faite. La souveraineté pu- t _ rement nominale de Persée se changeant en domination , l` i ` 1 réelle, Rome perdait son protectorat sur les_Grecs. Dès ` llan 581, les envoyés dela République llavaient proclamé V 172, net devant_la diète Achéenne : l’alliance —avec Persée,` , _ c’était la, détection vis·à-vis de l’Italie.·En 582, Euniêne · 172. ' vint à Rome en personne, apportant·la longue liste de ` _ ses griefs, et fit connaître au vrai l’état des choses. Sur ` ' quoi, contre touteattente, et en séance:secrète, le Sénat s.