Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/213

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LA LITTÉRATURE ET L’ART 209 i de_l’État, quand les `magistrats sont là qui s'en occu- pent (p. 178)‘? » · · '· En somme, on ne peut rien imaginer de plus anodin, t de plus docile que la comédie du v1° siècle, sous le rap- 'port de la politique*. Toutefois, le plus ancien des au- · teurs comiques de Rome dont le nom ait retenti· jus- qu’à nous ,_ iGnœus Nœvius , avait jfait notablement · exception ài la 1·ègle. Non que je prétende qu’il ait écrit. des pièces romaines et originales : mais du moins, àlen A juger par les quelques débris de sa poésie qui se sont conservés, il osa touche1‘ sans cesse aux choses et aux ` personnes. N'est-ce pas lui qui bai`oue un peintre du nom de Théodotc ?_`N’est-ce pas lui qui -s’attaque au . grand vaiuqueunde Zama, dans des vers que n'aurait · point démentis Aristophane? · ' ,- ° · « Et cet homme, qui acc_0mplit glorieusementtant de ‘ grandes choses, dont les exploits_,sont vivants et fructi- V fient, cet homme à qui seul `portent respect tous les peuples, un jour, son père l’a ramené de cl1ez sa maî- · tresse à demi vêtu! 2 » q ' V · \ Prenait-il son dire à la lettre, quand il s’ecriaiti - « Aujourd’hui, jour de fête de la liberté, je veux li-= · brement parler_? » 4· » · I _ .Il dut plus d’une fois s’exposer aux rigueurs de la — i On ne saurait trop y regarder avant d`interpréter tellou tel passage de Plaute dans le sens d’une allusion aux événements dujour. La cri- tique moderne a dû rejeter bon nombre de traductions par trop` sub- _ tiles et évidemment fnussées. Ne faudrait-il pas regarder aussi comme _ ayant du tomber sous le coup de la censure tel passage se référant aux ~ ' Bacchanales, dans la Casina (5, 4, 11) 7 — V. Ritschl, Parerg., 1, 192. On pourrait, à la vérité, retourner la question, et, s’appuyant sur le texte de cettecomédie, et sur· beaucoup dautres encore,'où il est parlé des fetes de Bacchus (Amphitr., 703. — Aulul., 3, 1, 3. —-Baochid., 25 et 371.- Miles glor., 1016, 2- et Mmecltm., 836), en tirer simplement la conclusion que, toutes, elles ont été écrites à une époque ou il n’y avait nul inconvénient a dire son mot sur les Bacchanales. _ I . 9 [Eliam qui res magnas manu saepe gessit Qloriose, _ . · Cujus faota viva num: vigcnt, qui apud genius aolus prœstat, _ • Eum auus pater cum pallio uno ab amica abduxit.] r iv. I ' UÉ '