Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/325

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·· . ·_ U s LES PAYÈ SUJETS . , _ 324. ' sont, les Carthaginois cachent leur exaspération im- · mense sous·le manteau de la faiblesse qui ·s’liumilie. · _ Afin de tromper l'ennemi, par un message expédie aux i consuls, ils `sollicitentun armistice de trente jours, une — dernière ambassade partant pour Rome. Ils n’ignorent - pas que cette demandedejà refusée une fois, les consuls ne peuventvni ne la·veulent accordera mais la démarche ` n'en aura pas moinspour effet de confirmer les consuls T. dans la supposition toute naturelle quYaprès la première explosion.du_ desespoir de la foule, la yille sans défense se soumettra._Et de fait; lcs Romains difi`érèi·ent leur · attaque. Profitant d’un répit précieux, les Carthaginois refont leurs armements, et, fabriquent des projectiles :_ · -nuit'etjour, jeunes et vieux, hommes, et f`emmes,4·tous'_ _ — travaillent, forgent, entassent armes, et machines : on ; , abat les édifices publics, pour en tirer le‘b0is et les · métaux : les femmes donnent leurslclieveux pour les · I cordes desarcs et des frondes : en un temps incroyable- , yment court, les murs et les hommes sont rearmés. Et r 'cbose par-dessus tout étonnante aujmilieu même des'. prodiges enfantés par l’efi`ort origin_al·et démoniaque I U à la f`ois_des haines nationales, les consuls ne'suj. rent rien, ne virent ricn, postés·'qu’i_ls étaient à quelques ' milles de Carthagel Quand enfin ils sortirent de leur . camp devant Utique, las d'i1ttendre,”et'croyant n'av~oir ’ Ã besoin que d’échelles pour·.monter'sur les murailles ` nues dela ville condamnée, tout à coup,·surpris et épouvantés, ils se trouvent en face 'de remparts cou- ' ronnés de catapulteslz, la grande ctvpopuleuse cité,·'ou·ils _ _ croyaient entrer‘sans coup férir comme en un bourg i_ ouvert, se montre puissante cnâore, et toute prête à se ‘ défendrejusqu'au dernier homme. I _ Carthage devait sa force et la naturefvet à liart: ses . ( La ligne des côtes a été profonklément modifiée ayec les siècles; et — rv. · ' ` . 'M