Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/416

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412 _ ^ ` APPENDICE _ _ ' tronaten I`aveur du client; alors la cité intervint pour obliger ' le patron à_ tenir sa parole. Sous ce rapport, les progrès du droit de patronat sontaussi l’histoire de sa ruine. La nature · des relations entre patron e't'alTranclii s’etait donc établie avant · que la loi` les vint régler : elles n’ont jamais perdu leur caractere originaire, et —on_n’en a bien l`intelligence.qn'en ' remontant à ce premier etat de la puissance du père de famille sur l'afl`ranclii, puissance qui est allee tous les jours diminuant, · " et dans les laits et dans la theorie. - ljune des formes remar- quables de l'etat d'al`l'ranchi, est celle qui se produit par le passage volontaire d’un etranger sous le patronat d’un citoyen '· romain (applicatzio 1), ou par le passage d’une cité cliente de — llome sous le patronat de tel ou tel citoyen; de celui, par exemple, dans les mains duquel elle a fait sa soumission, et avec qui elle a co_nclu et regle les conditions de son assujettis- , sement. Dans l’un et l’autre cas, il y a la les deux éléments nécessaires de l’alTi·ancliissement : Vassujettissement d’abord, ` puis la tolerance de la liberte. - _. ` Le patronat est héréditaire comme l`l1ospitaIite; apparte- nant au père de Famille, il se transmet a sa descendance. Pointde trace d’ailleurs d’un acte écritqui règle ici la situa- tion de la clientele; la decision du clieide, maison est_souve- . raine. ' _ ` . _ , La dédition (dedilio)l`ait naitre toujours |a_ clientèle publique. Entrainant la dissolution de lacite dèditice, Veselavage meme pourrait en sortir `: d’ordinaire l’assujetti garde la liberté; mais il n’a plusde patrie quandsa cite cesse d`etre, et il est ii vrai dire l’ait`ranclii de [tome (dedititius); quand celle-ci, au coni traire, continue d‘exister sous la protection de Home (civitates liberœ), iljouit alors des droits daospitium accordés au citoyen "d’une ville ayant son contrat d’amitie‘2. ` , ‘ \'. le passage cité supiici, p. -110, n° 3 de Cicer., de O/fic., 1, 39, 177. .’-Cicer., de O/fic., 1, 11, 35 : Ut ii qui civitates aut jialiortes dcvidlas belle in jîdem, recepissent, eorzim palroni csrcnt more mnjorum. — ill. Mommsen cite ici de nombreux exemples : le patronat des Marcellus _. sur Syracuse et les villes de Sicile (Tit.-Liv., 26, 32. Cicer., in Vcrr. 2, 49, 122. Plutarcli., Morccll., 23);- celui de Paul—Emile sur les Espagnols, Ligures et Macedoniens (Plutarclt., (Emil., 39);- de Caton l'Alt0ien sur les Espagnols (Cicer., Divin. in Crea.; 20);_ des Fabius et des Domitius sur les peuples celtiques (Appien, Bell. civ., 2, 4; Cicer., Divin. in'Cœo., 20); de Pompee sur les rois de Mauritanie (Czes., Bell. , civ., 2, 25), sur Ylrispague citerieure (Ibid., 2, 18); enfin, de Caton djU- tique sur Chypre (Cicer., qd Fumil., 15, 4, 15). · _ _ _ ,