Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/118

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I1/i LIVRE 1V, CHAPITRE IV _ d’une part de son royaume, le Numide obtint la promesse d_’un énergique appui. Aussitot l’armée romaine, à son , retour des bords du Molochath, est un soir enveloppée par les masses énormes dela cavalerie des deux rois : il lui _ faut combattre, sur le lieu même , coupée qu’elle est par sections en marche, sans ordre de bataille, sans comman- dement qui dirige ses efforts. Elle doit s’estimer heureuse d’avoir pu gagner, ses rangs déjà éclaircis, deux collines voisines, ou provisoirement elle campe enisûreté durant · la nuit. Mais la victoire avait enivré les Africains: par leur incurable négligence ils en perdirent tous les fruits. Ils se laissèrent surprendre aux premières lueurs du matin par les Romains qui s’étaient reformés: ils furent chassés et dispersés; A dater de là l’armée plus prudente continua sa retraite en bon ordre. Une fois encore les hordes afri- ' caines l’assaillirent de quatre cotés en même temps : le péril était grand. Mais le chef de la cavalerie, Lucius ' Cornelius Sylla, mit enfin en déroute les essaims qui tour- . billonnaient devant lui; et revenant de les poursuivre, il se jetasur Bocchus et Jugurtha, qui avaientpris à dos' l’infanterie. Leur attaque est aussi repoussée; et Marius · ramène les Romains dans ses quartiers d’hiver de Cirta l06-l05av.J.~C. (648-649), On négocie Chose facile à comprendre, mais néanmoins "singu- B;2î,,,,_ lière, on n’avait rien fait, autrefois , pour acquérir l’amitié de Bocchus, si même on ne l’avait pas haute- ment dédaignée. Aujourd’hui que les hostilités se sont ouvertes, on la recherche ardemment. Comme il n’y a -point eu de déclaration de guerre formelle, les Romains sont à l’aise pour négocier. Bocchus alors de_ reprendre, _ sans trop de difficultés, son attitude à double face : il , ne brise pas son alliance avec son gendre, ni ne le \ renvoie : mais à la même heure il entre en pourparlers avec le général romain sur les conditions d’une alliance avec Rome. Quand on est tombé·d’accord' ou quand on . ` semble l’être, il demande que Marius lui envoie, pour