Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/168

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le/t LIVRE IV, CHAPITRE V1 _ ‘ . il devenaitadifficile, dans les circonstances ordinaires, - dfamener les légions au complet de l’effectif en hommes ' qualifiés pourle service militaire :, et j’estime qu’à rester ` dans les limites légales,_on ,n’eut matériellement pas pu ` pourvoir aux nécessités qui se produisirent au lendemain du désastre d’0range. Mais dès avant Marius aussi, l'on avait eu recours, surtout pour remplir les cadres de la cavalerie et de l’infanterie légère, aux contingents 'des sujets non italiques, aux lourds cavaliers de la Thrace, aux ' · cheveu-légers africains, à l’excellente infanterie légère des agiles Ligures, aux frondeurs baléares : leur nombre allait ` croissantdans les armées romaines, meme hors de leu1·s · I pays. Et puis, si le recrutement civique légal faisait défaut, il ne manquait point de Romains `pauvres, se présentant sans appel. Dans cette immense multitude de gens sans travail ou ayant la haine du travail, combien se faisaient soldats volontaires, pour jouir des avantages considérables - que rapportait le service dans les armees de la République? Par une conséquence nécessaire des changements survenus dans les sphères politiques et sociales, du système militaire de la levée civique on passait au système des contingents ' et des enrolements : la cavalerie, les troupes légères étaient presque en entier formées des envois fournis par les peuples sujets. Dans la guerre cimbrique, Home avait demandé _jusqu’au contingent de Bithynie! Et quant à l’infanterie L de ligne, si l’aucien ordre du recrutement civique. subsis- tait encore, rien n’empechait tout homme libre de se faire egalement inscrire sur les` roles : Marius le premier avait 107 av. .r.·c. usé de ce moyen, en 647. · ' ' Marius, en outre, passale niveau sur cette même infan- terie. Les classifications aristocratiques de l’ancienne Home · avaient jadis prédominé jusque dans la légion. Les quatre _ lignes des véliies, des liasiaii, des principes et des triarii, ou si l'on aime mieux, les tirailleurs et les soldats 1 de première, seconde et troisième ligne, avaient chacun lCUl' organisation spéciale, àraison de la fortune,‘du temps