Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ INSURRECTION ITALlOTE` 209 contenant les villes placées sous un joug plus dur par les cités qui jouissaient d’un droit meilleur; et, dans l’inté- ' rieur. des villes, contenant la population citoye_nne par I l’aristocratie municipale. Aujourd’hui, sous le coup des fautes inouies de ce détestable gouvernement oligarchique, -_on constatait enfin quelles solides et rpuissantes attaches reliaient les pierres de l’éditice construit par les hommes ' d’État des 1v¤ et ve siècles : éprouvé déjà par tant de tem- pétes, cette fois encore il se 'tient dehout contre le flot. Pourtant, de ce que les villes privilégiées n’avaient point déserté au premier choc, il n’en fallait pas conclure qu’elles ` ne flechiraient jamais, de méme qu’au temps des guerres · Puniques; et qu’au lendemain des grandes défaites, elles ` persisteraient dans leur fidélité envers Home : elles - n’avaient point passé encore par l’épreuve du feul Le premier sang_ avait coulé; et l’Italie se partageait en mm mana deux camps.·Certes, il s’en fallait de beaucoup, nous ,,,,;,uÉ;Ct,,,,, . l’avons dit,_pour que la levée de boucliers fût générale à R°m‘*· · dans toute l’Italie fédérée: encore l’insurrection dépassait- elle aussi de beaucoup les espérances de ses promoteurs;_ ~ et les insurgés, sans trop de folle jactance, pouvaient , croire qu’ils arracheraient a la Bépublique des concessions. · Ils envoyerent donc des ambassadeurs, offrant de mettre bas les armes en échange du droit de` cité: démarche vaine! L’esprit public, si longtemps éteint dans Bome, se On repousse réveillait tout à coup et opposait un refus inintelligent, en· Phâflâon tété, a la plus juste des_demandes,.soutenue par une armée d’¤¤¤°mm·>de· déjà considérable. La 'révolte de l’Italie eut pour consé-· mm ` quence première dans la capitale, la réouverture de la guerre des procès, comme il était arrivé déjà au lendemain- des désastres infligés jadis en Afrique et en Gaule à la politique du gouvernement (pp_. 104, M4). On vit encore ' . ` une fois l'aristocratiez judiciaire assouvir ses vengeances sur ceux des hommes du pouvoir en qui, à tort ou à raison, l'opinion voyait la cause du mal présent. Sur une motion du tribun Quintus Varius, malgréla résistance · ' v. M ·