Inquiet et ne respirant qu’à peine, ou milieu dos orages révolutionnaires, des cris d’alarme et du bruit des citoyens qui se portaient à l’incendie, le gouvernement romain avait perdu de vue les affaires des provinces: il avait négligé surtout celles de l’Orient asiatique, ou les nations
lointaines et peu guerrières ne s’imposaient point à
1’attention immédiate de la République , autant que
l’Espagne, l’Afrique et les peuplades voisines de l’autre
A versant des Alpes. Après l’incorporation du royaume
d’Attale, contemporaine des commencements de la révolution , Rome, durant toute une génération d’hommes,
avait donc cessé (l’IIllBI’V8I]ll‘ d'une façon sérieuse dans les
événements de l’Orient; si ce n’est pourtant quand les
"excès intolérables des pirates de l’Archipel avaient forcé
/ ‘ [Pour être correct, il faudrait dire Illilhradates, « donné par
Illithra, ou par le soleil. » Ainsi en sauscrit on trouve Dcuodatta ,
Indradatta (donné par Dieu, par Indra); en grec, T/zeodotos, '
T/teodoros, etc., et enfin chez les Perses Hormisdales (donné par
Ormuad). Nous avons suivi Pappellation familière à notre oreille.] _