Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/280

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276 LIVRE IV, CHAPl'TPtE VIII des soldats du Pont, et c'étaient les assassins gages de Mithridate qui ·menaçaient la vie du roi légitime. En ' Paphlagonie, les princes indigènes avaient pu se maintenir : . mais Mithridate n’en était pas moins maître de to`ute la ' I côte jusqu’à la frontière bithynienne, soit qu’a l’occasion de l’appui prêté à Socrate il 1’eùt réoccupée, soit même _ qu’il ne l’eût point évacuée. Quant ai la Crimée et aux Q pays voisins, il n’avait jamais pensé sérieusement à retirer ses soldats : bien plus, il marcha en avant dans la voie _ des conquêtes.- ; " Aquillius · LaBépubliqt1e,dontle secoursétaitimploré par Nicomède "" ‘“'°· · et Ariobarzane, envoya en Asie, pour y appuyer le préteur Lucius Cassius, le consulaire Manius Aquillius .· cet otiicier avait fait ses preuves dans les guerres cimbrique et de Sicile. Aquillius d’ai1leurs nîavait point de comman— ~ dementmilitaire, point de troupes: il venait en diplomate : mais _en même temps les clients d’Asie et Mithridate recevaient l’ordre de l’assister à main a1·mée. Il arriva alors ce qui s’était passé il y a deux ans. L’ollicier romain ` prit_avec lui, pour mener à tin sa mission, le petit corps du préteur de la province d’Asie, et les contingents des V Phrygiens et des Galates : Nicomède et Ariobarzane purent remonter sur leur trône chancelant. Quant à Mithridate, il s’était, sous divers prétextes, soustrait aux réquisitions de soldats à fournir : mais il s'était en même temps gardé de résister ouvertement, et même il avait fait mettre à mort 9,, ,,_ J__C_ Socrate, le prétendant bithynien (664). · · _ , De tout cela ressortaitune confusion étrange. Mithridate Lëlîëtuâëî"` se savait parfaitement incapable de 'lutter contre Rome "î‘“g\1î;‘:;I‘i"‘ sur les champs de bataille; aussi eut—il beaucoup mieux aimé n’en point·venir à la rupture et à la guerre déclarée. Sans ce parti pris,··il faut avouer que jamais l’occasion _ n’eût·paru meilleure d’en venir aux mains. Au moment où Aquillius entrait en Bithynie et en Cappadoce, l’insur— rection italienne était ·à son point culminant; il y avait là ‘ de quoi donner du cœur au plus pusillanime _ennemi.