Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/282

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_ _ ` 278 ' LIVRE IV, CHAPITRE VIII 1 ` Aquxxuus apparence que la situation se prolongerait. Mais Aquillius ‘”,Q‘gc;§S§î'° voulut en finir; et la République persistant à ne pas pousser Mithridate à une déclaration ouverte d’hostilités, Nîcomèdg il eut recours au roi Nicornède. Celui-ci, placé dans la main du général de Rome, et son débiteur tant pour les frais de la guerre précédente que pour les sommes qu’il — lui avait garanties, ne put résister à ses incitations, et · commença l’attaque contre le Pont. Ses vaisseaux barrèrent le Bosphore aux vaisseaux du roi: ses troupes s’avan— C cèrent au-dela de la frontière, et mirent à sac la région d’Amastr£s ‘. Mithridate se tint coi, inébranlable dans son calme: au lieu de rejeter les Bithyniens chez eux, il C porta plainte devant les ambassadeurs de Rome, leur demandant ou leur médiation, ou la permission de se _ t défendre lui-méme. Aquillius décida que, quoi qu’il arrivàt, il fallait garder la paix avec Nicomede. La réponse était trop claire. Rome avait déjà tenu la même politique envers Carthage. Elle livrait la victime à sa meuteobéissante, et elle lui interdisait de se défendre. Mithridate, comme `· _ Carthage, comprit qu’il était perdu : mais au lieu de se rendre à merci, comme les Phéniciens dans leur désespoir, lc roi de Sinope fit tout le contraire: il rassembla ses troupes et sa flotte. tn Dût·on périr, » s’écria—tgil, « il faut _ lutter contre les brigands! » Aussitôt il ordonnc à Ario- barzane, son fils, d’entrer.en Cappadoce; en même temps . qu’il envoie au Romain ses fondés de pouvoirs pour lui , remontrcr dans quelle extrémité il se trouve, et solliciter une dernière explication. Elle fut telle qu’il s’y devait attendre. Nile Sénat, ni le roi de Pont, ni celui de Bithynie » . n'avaient voulu la rupture : mais Aquillius la voulait, et sa av. J.·c. la guerre éclata (fin de 665). . Mnmidm Mithridate, contraint à la lutte, retrouva toute son ¤¤¤<=· énergie et fit ses préparatifs politiques et militaires. ll _ · ‘ [AmasIris, ou Sesamus : aujourd'hui Amasserah, sur la côte • nord de l’Anal0lic, à l’est du Barlin.]