Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/294

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290 ‘ LIVRE IV,' CHAPITRE VIII commençaient à y décroitre, la proximité des deux places permettait a Archélaos de tenter souvent le ravitaillement de l’une par l’autre; et il y reussit plus d’une fois. L’hiver ame av.J.·c. de 667-668 se passa tout entier dans cette situation fati- · gante, sans résultats. Dès que la saison le permit, Sylla se jeta de nouveau sur le Pirée : Vimpétuosité deson attaque, ses machines de jet, ses mines réussirent enfin à ouvrir la brèche dans la puissante muraille de Périclès, et les Romains — montèrent à l’assaut. Repoussés une première fois, quand ils revinrent à la charge, ils trouvèrent derriere le pan de mur abattu un second rempart en demi-lune; la, les assaillants criblés de traits de trois cotés, ne purent tenir: _ ils battirent en retraite. Le siege actif cessa et fut converti en blocus. Pendant ce temps, Athènes avait épuisé tous ses vivres, et la garnison offrait de capituler. Mais Sylla renvoie les messagers diserts qui lui apportent ces propo- ` sitions : « Il n’est pas venu en étudiant, mais en général; ia il n’acceptera qu’nne reddition pure et simple. » Aristion Ch¤te«1'M1·è¤es· hésite encore : il sait quel sort l’attend. Sylla fait placer les échelles, et la ville est emportée presque sans qu’elle ec. se défende (lermars 668). Aristion sejette dans l’Acropole; puis bientot se rend à son tour. Le Romain livre la ville _ au soldat, qui se gorge de sang et de pillage : les princi- A paux meneurs sont exécutés. Puis il restitue à la cité sa liberté : il lui restitue jusqu’à Délos·, déjà donnée par Mithridate. Athènes cette fois encore. était sauvée par ses ` morts illustres! Fausse sesam Le maître epicurien vaincu, Sylla ne se sentait pas moins d° Sy'"" sur un terrain mauvais et chancelant. Il guerroyait depuis · plus d’un an, sans action d’éclat, sans avoir pu faire de sérieux progrès. Tous ses efforts venaient se briser contre une place maritime; et pendant ce temps l’Asie était laissée a elle-meme. Pendant ce temps les lieutenants de Mithri- — I date venaient d’achever par la- prise d’Amphip0lis la conquête de la Macédoine. Sans une flotte, tous les jours le fait ressortait plus manifeste, il ne pouvait ni assurer _