Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/330

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326 LIVRE IV, CHAPITRE IX . calmer les modérés et les nouveaux citoyens, et pour préy venir le retour, sous le nom de guerre civile, de la guerre · bien autrement. dangereuse des anciens citoyens et des · alliés italiques. Sa première dépêche au Sénat n'avait rien ’ _ demandé que lc droit et la justice, repoussant expressé- ment la pensée d’une terr_eur nouvelle. Gonséquent avec lui-méme, il offrait le pardon à quiconque se détacherait des révolutionnaires; et il faisait promettre à ses soldats sous la foi du serment, homme par homme, qu’ils—traite- raient les Italiens en compatriotes,_ en amis. Les assurances les plus positives ayant garanti aux nouveaux citoyens le maintien _de leurs droits politiques, Carbon, par contre, , avait voulu réclamer des otages à-toutes les cités : mais · celles-ci s’indignèrent, et le. Sénat lui-même avait du _ désavoueruson consul. Pour Sylla, en vérité la grande · ditïiculté tenait à cc que dans ces temps sans foi, sans loi, les nouveaux citoyens, tout en ne mettant pas en doute la loyauté de ses intentions, étaient fondés à douter qu’il lui fut possible d’obtenir de la majorité du Sénat qu’on leur tint parole après la victoire. ` . 83 av, ;_-C_ Au printemps de 674, Sylla prenait terre à Brindes avec Syn, dé,,,,,,,,, ses légions. A cette nouvelle, le Sénat déclare que la °“ I‘“"“- patrie est en danger et confère aux consuls des pouvoirs I illimités : mais les chefs du parti, incapables et ineptes, , n'ont rien su prévoir, et l’arrivée de Sylla, après des années d’attente, vient encore les surprendre. L'armée _ était toujours à Ariminum : les ports n’avaient point de garnison _: sur tout le littoral du sud-est pas un seul ' Il CS, ,,,,,;,,,6é soldat. Aussi qu’arriva-t~il? Brindes la première, l’impor¥

 tante_ place de Brindes, peuplée de citoyens nouveaux,

¤¤¤Sl¤s¤S· ouvrit sans résistance ses portes au général de l’oligarchîe; ` toute la Messapie, toute l’Apulie suivirent son exemple. _ L’armée syllanicnne traversa cescontrées comme pays amis, observant, selon le serment preté, la plus sévère . discipline. De tous cotés, les restes du parti des Optimates · se précipitent vers son camp. Quintus Metellus abandonne