Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

' CINNA ET SYLLA · 343 671 , les armes-ne _s’étaient pas nonplus reposées, pas plus sa sv. J.·c. qu’en Italie. La restauration de l’état.ancien des choses, l’assujettissement nécessaire de plus d'une ville asiatique, coûterent encore de nombreux et sanglants combats. Lu- · cius Lucullus se vit obligé, par exemple, après avoir épuisé tous les moyens de la douceur, de mener des troupes · devant la cité libre de Mitylène, et une premiere victoire I en rase campagne ne mit pas lin à la résistance obstinée des habitants. ·Vers le même temps, de nouvelles compli- zvamixss cations naissaient entre Mithridate et le préteur d’Asie, °°mP;;;i;*‘°¤S Lucius Murena. Mithridate, après la paix, s’était aussitot M"*"‘“‘°· occupé à rétablir son autorité ébranlée dans les provinces ` septentrionales 1 ilavait pacifié d’abord les Colchidiens, en leur donnant pour gouverneur son énergique fils Mithri- date; puis, hientot's’étant défait de lui, il préparait une expédition _dans son_royaume du Bosphore. Archélaos, toujours réfugié auprès de Murena (p. 301), soutenait que n ces armements étaient dirigés contre Rome : aussitot Mu- . rena, sous le prétexte que le roi détenait indùmentquelques districts de Cappadoce, pénétra avec ses soldats dans Co- ` mana (de Cappadoce) ‘ et viola la frontière du Pont (671). ea. Mithridate se plaignit au Romain d'abord, puis, sa plainte n’étant point écoutée, au Sénat. Les envoyés de Sylla se montrèrent : ils désavouèrent le préteur : mais celui—ci ne tint pas compte de leurs avis, et franchissant l’Halys, il entra- surleterritoireincontestablementpontique.AlorsMithridate U _ · résolut de repousser la force par la force =' Gordtos, son ‘ général, devait tenir tete aux Romains, jusqu’a ce que le _ roi pût arriver avec une plus nombreuse armée et écraser l‘agresseur. Ce plan réussit. Murena, vaincu, repassa non sans pertes sensibles la frontière et revint en Phrygie : les garnisons romaines furent expulsees de toute la Cappa- doce. Malgré son échec, il osa se dire victorieux et usurper le titre d’Imperat0r (672) : mais la rude leçon qu’il venait 82: ‘ [Sur le Sarus (le Seihan), au nord du Taurus: auj. el Boston.]