‘ 370 LIVRE 1V, CHAPITRE X ` férer de préférence à ceux des magistrats que leur fonction retenait légalement ou par la force des choses dans la ville de Rome, c’est-à—dire aux deux présidents des juridictions de la ville [pravtor urbanus, prœtor peregrinuàl, et souvent aussi aux consuls sortant de charge. A cela rien d’illégal, le principe de la prorogation étant admis : d’ailleurs, pour · V s’exercer autrement dans les provinces qu’à Rome, la fonc- tion ne changeait pas de nature et obéissait au même droit VA politique. · syua Tel était le système en vigueur avant Sylla: il en tit Mà îf;È,’§f,§‘f° aussi la base de Porganisation nouvelle. Il voulut le prin- cipe d’une complète séparation du pouvoir civil ayant Sépmt;,,,, compétence dans les districts civiques, et du pouvoir mili- d‘;f0§QQ}Q;’ë’“ i taire régnant en souverain dans les circonscriptions des et ¤¤¤t¤î¤¤· · non-citoyens z il voulut en outre porter régulièrement d’un , an à deux ans la durée de la magistrature supreme, investie , désormais de la gestion des affaires civiles pendant la pre- mière période et du commandement militaire durant la seconde. En fait et sur le terrain, la constitution avait • depuis longtemps établi cette séparation, le pouvoir civil · finissant au Pomœrium, là ou commençait l’autre, et tous les - deux restant d’ailleurs concentrés chacun dans la mème main. A l’avenir, le consul et le préteur auront aifaire au corps consultatif et au peuple : le proconsul et le propré- teur commanderont aux armées, ceux—ci n’ayant pas l’action politique, et ceux—la n’ayant plus l’action militaire. _ La division des pouvoirs entraîna aussi tout d’abord la séparation politique des pays de l’Italie du nord et de l’Italie proprement dite. Jusqu’alors la distinction s’était bien maintenue sous le rapport des nationalités, l’Italie du nord étant peuplée surtout de Ligures et de Celtes, et l’1talie du sud n’étant habitée que par des peuples ita- La Gaule liques : mais sous le rapport politique et administratif, pmjffjgfàlfaine tout le territoire continental de la République, du détroit de Pthegium jusqu'aux Alpes, les possessions illyriennes comprises, villes à citoyens romains, villes latines et non
