Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

n ` GAIUS GBACCHUS 45 par une décision sénatoriale ou en vertu des traités publics. Jamais l’État n’avait entendu renoncer à la propriété: ac-· ` cordées aux cités ou aux particuliers, les concessions étaient essentiellement révocables.·Il n’en'importait pas moins de _ fermer la bouche aux villes athées ou sujettes, récriminant contre Bome, l’accusant de la violation prétendue des · pactes conclus. Il n’était point possible de faire la sourde ' oreille, et de rejeter leurs plaintes, comme `celles des simples citoyens romains lésés par la mesure. Les villes n’avaient pas plus de droit qu'eux `à réclamer, peut-'ètre. , Mais tandis que pour eux, sujets de l’État, il n’y avait· que A l’intérét privé qui fût sacrifié, il n’en était point de méme en ce qui touche les Latins possessionnés. Appuis néces- _ saires de la puissance militaire de Rome; froissés trop ` souvent déjà, dans leur condition juridique et matérielle, ` par des passe-droits injustes (IV, p. 67`et suiv.); désatfec- A tionnés de Home enfin, les Latins allaient-ils étre frappés d’un nouveau et plus sensible coup? Allait·on les rendre décidément hostiles? Le parti du juste-milieu était maitre de la situation. Comme au lendemain de la catastrophe de Gracchus, il avait fait alliance avec les partisans de cc dernier, et soutenu la réforme contre 1’olîgarchie: de méme aujourd’hui , s’unissant avec les oligarques, lui seul, il pouvait mettre un frein à la réforme. Les Latins se tour- nèrent vers l·’homme éminent du parti, Scipion Emilien, le suppliant de venir en aide à leur cause : Scipion leur donna son appui. Par son influence, fut voté le plébiscite de 625*, lequel enleva aux commissaires répartiteurs tout 129 av. J.·c. le contentieux agraire et renvoya à la décision des consuls, juges nés de ces questions à défaut de loi qui en ordonnat , autrement,les procès relatifs à la détermination du domaine l ‘ ·A cet événement se rapporte son discours conlru lcgem judicia- riam Tib. Gracchi, laquelle n’était pas le moins du monde, comme . on l`n soutenu, une loi organique de procédure criminelle, mais bien un supplément à la rogation agraire .·`ut tribuni judieurenl, qua

 ager, qua privanrs asset. (Tite~Live, ep. 58; — V. supra,

e