Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/87

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LA RESTAURATION 83 . les lois coloniales Liviennes : elles avaient fait leur ofïice . (p. .73). Seule, peut-ètre, la mince colonie de Scylacium (Squillace) leur a dû son origine. Bien plus, aux termes · · d'une loi dont le tribun du peuple, Spurius T/zorius, s’est fait le moteur à la requete du Sénat, les fonctions É de répartiteur sont supprimées (635) : les occupants sont 119 ¤v· J··C- taxés à une redevance fixe, dont le produit défrayera les , besoins de la populace romaine (on l'employa, paraît-il, à assurer les distributions de l'annone). D’autres et plus amples projets, celui de l’augmentation de l’annone, peut- ètre, étaient aussi à l’ordre du jour : le tribun du peuple, Gaius Marius, eut la sagesse de se mettre à la traverse. Huit ans après (643), le dernier pas qui restait à _faire, fut HL franchi;’et une nouvelle loi transforma le domaine occupé. en propriété privée, délaissée aux détenteurs franche de ' redevances'. Elle disposa en outre qu’à l’avenir il n’y aurait.plus d’occupation du domaine: que ce domaine · serait loué ou resterait ouvert à la commune pàture: elle déterminait, pour ce dernier cas, un maximum réduit de dix tetes de gros bétail ou de cinquante tetes de petit _ · ' bétail par habitant, le tout pour empecher l’absorption du moindre éleveur par le riche propriétaire de troupeaux. Sages mesures, mais aveu otïicieldes vices funestes de A 1’ancien système abandonné depuis longtemps (IV, p.`63). Malheureusement elles venaient trop tard z presque toutle domaine était sorti déjà des mains de l’État. En même temps qu'elle prenait soin de ses propres intérêts, et ' qu'elle changeait en propriété pleine tout le territoire enc_ore en sa possession à titre de lots occupés, 1'aristo— _

  • [Cette loi nous :1- été en grande partie conservée, sous le nom, à '

tort accepté depuis trois siècles, de loi agraire Thoria. Découverte et publiée en 1583 par Fulv. Orsini. Elle est ecrite sur des tables opislhographcs de bronze_, où se lit aussi la loi Acilia repetundarum, ~ dont il a été parlé déjà (IV, p. 409 en note; etsupra, p. 62, n. 2). ·¢.V. au Corp. insc. lat., p-. 49, 71, 75 et suiv.; le texte et ·le commentaire de_ M. Mommsen. -— V. aussi Egger, l. c., p. 204 et BUIV.