Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/94

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90` ' LIVRE IVNCHAPITBE IV I Occupation s'établissent à poste fixe dans la Ciliaie "rude ouocciden- de la . . . . , . _ C,,,c,,_ tale, principal asile des brigands. Delà datent les commen- cements de ce qui fut plus tard la province de Cilicie, avec ses gouverneurs venus d’Italie '. Le but était louable, et le . _ plan bien conduit; mais .les résultats obtenus, mais · l'accroissement du mal dans les eaux d’Asie, et spéciale- ment en Cilicie, viennentattester qu’en dépit des positions prises on ne l’avait combattu qu’avec des moyens insuf- fisants. ` ' _ · dt1év;>1tcs‘ Cependant l’impuissance et les vices lamentables de l’ad- _ eic am _ ministration provinciale romaine ne se montrèrent jamais · plus à nu que dans les insnrrections du prolétariat servile, V ‘ qui, au moment où l’a1·istocratie triomphe, recommencent . exactement comme devant. Elles grossissent et prennent bientot les proportions d’une guerre véritable; et de meme 134 av. J.·c. qu’aux alentours de l’an 620, elles ont été l’une des causes, ` la cause principale peut·étre, de la révolution Gracchienne, _ aujourd’hui elles se propagent et se répètent avec une régularité effrayante. Toute la gent esclave dans l'e`mpi_re ·_ est en fermentation, comme il y a trente ans. Déjà nous 1 On lit partout que l`établissemen`t de la province de Cilicie ne 78. ‘ date que de l’expédition de Publius Servilius ( 676 et suiv.) : c`est 92. uneerreur. Dès 662, nous voyons que Sylla a administré la Cilicie (Appien, Mithr., 57. -Bell. civ:, 1, 77.- Victor, 75); que Gnœus 80. 19. Dolobella l'a aussi administrée en 674 et 675 : dès lors, il faut bien 102. reporter la création du gouvernement jusqu`en 652. Ajoutons en preuve, qu’à cette époque, les expéditions romaines contre les pirates, contre ceux des Baléares, de la Ligurie et de la îDalmatie, par exemple, tendent toujours à l’occupation des points de la côte où ils _ stationnent; et cela va de soi, les Romains, n’ayant point de flotte permanente, ne pouvaient détruire la piraterie qu’en détenant les ports. ll convient d‘aillcurs de ne point oublier qu’à cette époque lc mot` province n’impliquc en aucune façon la possession complète du territoire : il signifie simplement commandement militaire; et · j’admets volontiers que dans ces difliciles contrées la République ne fit rien de plus que d’établir des stations pour ses navires et ses hommes., Quant à` la Cilicie plate ou orientale, jusqu’a la guerre contre Tigrane, elle appartint au royaume de Syrie (Appien, Syr., · 48); et quant aux territoires autrefois dépendants dela Cilicie, niais situés au nord du Taurus, Cilicie Cappadocienne et Cataonie, ils ap- partinrent à la Cappadoce, la première après la dissolution de l’em— pire des Attalides (Justin, 37, 1 ;—etsapra, IV, p. 359), la seconde 'après la paix faite avec Antiochus. _