Aller au contenu

Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

86 LIVRE IV, CHAPITRE XIII V perça: Voligarchie dominant aussi dans la république des lettres, la comédie artificielle des exclusifs repoussa dans 134 ¤v· 1·~C· l'ombre la comédie populaire, tellementque, vers 620, les pieces plautiniennes ont disparu du répertoire. Disparition · d'autant plus remarquable, qu’après la mort précoce de Térence, nul talent distingué n’est venu occuper la scène; et qu’à la fin de la période actuelle, on entendit tel bon - juge, par exemple , parlant des œuvres de T urpiliust A ma. (-)· 65l, fort agé) et autres poètes tout à fait ou à peu près ` oubliés, s’écrier que les comédies récentes étaient beaucoup . plus mauvaises encore que la nouvelle mauvaise monnaie (p. 3l). caméaxe Nous avons dit ailleurs (IV, p. 227), comment au cours ""°‘°""1"· du vie siècle, suivant toute vraisemblance, a coté de la comédie gréco-romaine ( Palliata), la comédie nationale tt crime énorme a leurs yeux! Pour lui, il se fait sa plus grande ' u gloire de plaire aux hommes qui plaisent à vous tous et à tout le » peuple, dont la vie s’est passée à servir daus la paix, dans la guerre, ii dans les affaires, sans en être plus fiers pour cela! it ` Nam quad isti dicunt malevoli, homines nobiles I Eum, adjutare, etc. ‘ (v. 15 ets.) · Dès le temps de Cicéron, c’était chose reçue que Térence ici avait _ fait allusion à Lœlius et à Scipion Emilien : on indiquait même les scènes appartenant à leur collaboration : on racontait les allées et . venues du pauvre poète aux villas de ses nobles bienfaiteurs aux environs de Rome: on trouvait enlin impardonnable à eux de n’avoir rien fait pour améliorer sa fortune. Nulle part, on le sait, la légende ne jaillit plus spontanément que dans l‘histoire littéraire. Comme déja l'avaient constaté quelques critiques plus sagaces. de Rome, il est clair que les vers qui précèdent ne peuvent s`appliquer ni à Sci- pion, alors âgé de vingt·cinq ans seulement, ni à son ami, son aîné de bien peu. Selon une autre et plus raisonnable tradition, il s`agirait ]g3_ ici des poètes distingués Quintus Labeo (consul en 5'lt) et Marcus 173. Popillius (consul en 58l), et de l‘amateur éclairé des arts en même temps que bon mathématicien Lucius Sulpicius Galtus (consul en 166. 588): encore en restons ·nous sur une pure supposition. Non qu’on puisse révoquer en doute l’intimité de Térence avec la maison de · cipion: il est remarquable que la première représentation des Adelp/les et que la seconde de l'Hécyre ont eu lieu durant les fêtes funéraires données en l’honneur de Paul-Emile par ses fils Scipion et Fabius. I l0l. ‘ Sexlus Turpilius, ·r 653. ll reste les titres de douze ou treize pièccs de lui, et quelques vers isolés. — V. Otto Ribbeck, Comicor. latin. reliquiœ, Leipzig, 1865, p. 73 et s. · \