Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/105

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GUEBREDES GAULES l0l h graves blessures, et recommencé aussitôt le combat. ~ La perte, irréparable, `était celle de Yercingétorix. Avec lui l'unité nationale était née : elle tombait avec lui. . L’insurrection ne tenta même pas de continuer la lutte parles masses: elle ne se choisit pas d’autres capitaines. La ligue des patriotes dissoute, chaque clan laisséàlui- ` même se bat ou traite séparément avec les Romains. Presque partout on soupirait après le repos. César, de son côté, sentait qu’il importait d’en`iinir au plus vite. ' ` Des dix années de son commandement, sept étaient I écoulées : déjà ses adversaires politiques, àllome, lui contestaient par avance sa derniere année proconsulairc (v. infra, ch. VIII); il n’avaît plus à compter que sur deux campagnes d’été. Sîil y allait de son interêt et de son honneur de remettreà son successeur en état tolérable I de_bon ordre et de paix les pays nouvellement conquis,· le temps lui était mesuré bien court pour arriver a ses fins. -L’indulgence, en de telles conjonctures, devenait, une nécessité pour lui, 4 comme elle était un besoin pour les vaincus : il dut encore à sa bonne étoile de voir les Gaulois, toujours prêts a se diviser, toujours légers de caractère, lui épargner la moitié duchemin. Dans , les deux plus grands cantons du centr_e, chez les Éduens et les Arvernes, existait cncore un nombreux parti romain 2 là, dès le lendemain de la capitulation d’Alise, il rétablit les choses absolument sur l’ancien pied à l’égard de Rome : il renvoya ses captifs (on en comptait 20,000) sans rançon. Quant à ceux des autres clans, distribués aux légionnaires victorieux, ils subirent le _ plus dur esclavage. Gomme les Éduens et les Arvernes, les peuples gaulois pour la plupart se soumirent à` leur sort; ·et sans opposer de résistance laissèrent s’accomplir ‘ au milieu d’eux les inévitables sentences du Proconsul. ' ·Bon nombre pourtant, dans leur témérité folle, ou dans leur sombre désespoir, _se cramponnèrent a une cause désormais perdue, jusqu’au jour ou les soldats, exécu-