GUERRE DES GAUL_ES tt nation de.Rome,,on voyait dans les; cantons gaulois;des· [ médecins, et des rhéteurs grecs défrayés des deniers publics. D’une autre part, l’hellénisn1e, dans la Gaule _ méridionale, reçut des Romains, cela va de soi,_ le même _ caractere iqu’en Italie 2, la civilisation grecque pure .céda le pas à la culture mélangée Gréco—Latine, qui bientôt y ' compta par _milliers ses disciples. Si les Gaulois a braics [G. braccata[ (ainsi l’on appelait les peuplades Transal— r pines du sud, par opposition aux Gaulois à togc [Gi togata[ de l’Italie du Nord), n’étaient point encore entièrement façonnés a la Romaine.; ils se distinguaient néanmoins beaucoup des _ Gaulois chevclus [G. co- R mam] 'et—restés libres des régions septentrionales de—la ‘ terre des Celtes. Leur rudesse, à demi—dégrossie, leur - ` _ latin barbare, prêtait sans doute à la moquerie; et qui- ' conque était suspect de sang mêlé gaulois, s'entendait — reprocher souvent « ses parents portant braies. »' Il n’en V . est pas moins vrai qu’à l’aide de leur mauvais latin les . Allobroges, venus du fond de la province Romaine, - · savaient entrer en affaires avec les magistrats envoyés. » _ d’Italie, et déposer comme témoins, sans, trucheman, 4 4 devant les tribunaux de Rome., En résumé, tandis que' ` la population celtique et ligure·de_ ces contrées était _-en_ _ voie de*se dénationaliser; tandis qu’elle s’ail`aissait et se, · _ ilétrissait sous une oppression politique et économique intolérable et 'dont témoignent ses révoltes désespérées, ' _ · . parallèlement à l’effacement des indigènes s’avançait la civilisation haute et féconde de l’Italie contemporaine. ` Aqua: Sextiœ, et Narbonne plus encore, étaient des villes importantes quon pouvait nommer à_ côté _de Bénévent " et de Capoue; et Massalie, la cité bien ordonnée, libre, guerrière et puissante entre toutes les cités grecques_ ` - \ dans la dépendance de Rome, tlorissait sous sa consti? ‘ _ tution strictement aristocratique, modèle souvent vanté · dans Rome même par les conservateurs. En possession d’un vaste ter1·itoire'plusieurs fois agrandi _par· les Ro- ,
