· 152 ` ‘ ' LIVRE V, CHAPITRE VIII I cmi. Restait une fraction hostile qui, celle-là, gardait ses °t ° °‘"'°"œ couleurs, inaccessible a la cra1nte ou a la séduction. Les . triumvirs avaient constaté que les mesures de rigueur, ` _ comme étaient celles prises naguère contre Caton et Cicé= ron, nuisaient plus qu’elles n’étaient utiles, et qu’il y avait moindre mal à subir une opposition incommode qu’a ‘ faire des opposants les martyrs de la cause républicaine. sc av. .r.·c. Ils laissèrent donc aussi Caton revenir (tin de 698); mais · lui, aussitôt, au Sénat et dans le Forum, de recommencer . la guerre, souvent au_ péril de sa vie, guerre honorable sans doute, ridicule après tout. Ils tolérèrent que devant le peuple il combattit les motions de Trébonius (p. M8), tant et si bien qu’on en vint aux mainsî : ils tolérèrent ' que dans le Sénat il attaquât César proconsul, à l’occasion · · . , . du perûde massacre des Usipetes et des Tenctcres (p. 65), et demandait même qu’il fût livré aux barbares 2. Le jour où le Sénat mit à la charge du trésor la solde des légions · césariennes, Marcus Ftwomus, le Sancho de Caton, put impunément s’élancer a la porte de la curie, et crier aux ` passants dela rue que la patrie était en danger: une autre fois, comme Pompée portait un bandeau de linge autour » _ · de sa jambe malade, le méme fou, dans son scurrile langage, .osa dire qu’il n’avait fait que déplacer son _ ` diadéme 3. Un autre jour, le consulaire Lentulas Marcel- " " H. de Czll. p. 400]. . I ` ,‘ H. de C. II. p. 406], ’[Mnrcus Favonius, qu le singe de Caton, n comme on l’appelait, était en effet l’ami de Caton qu’il suivit et imita en tout. Honnête homme, mais d'esprit plus étroit encore que son modèle, pour la ` première fois on le rencontre se remuant à l’occasion du procès de 5]_ Clodius, pour fait de sacrilège (693). L`année d’après il accuse Scipion 59_ ·Nasica, de ambitu. En 695, il figure parmi les adversaires actifs du triumvirat (comme on le voit au texte): il est le dernier sénateur, 51_ même après Caton, qui vote la loi agraire de César. — En 697, il s’obstine â refuser à Pompée la surintendance frumentaire, il le _ dénonce pour la protection donnée au roi d'Egypte, assassin et 55_ acheteur des voix sénatoriales — En 699, il combat a outrance la 5L rogation trébonienne — Edile en 700, il est jeté en prison par un 5g_ tribun. ll lutte avec Caton pour sauver Milon (70%). — Héconcilié avec Pompée, au moment de l`explosion de la guerre civile, il le suit à Capoue, fait la campagne de Macédoine, et fuit avec le triumvir
