Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/188

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184 · LIVRE V, CHAPITRE IX nettement, dïun côté, tou_s les avantages; de l’autre _ - toutes_les inférioritésil — n .' _ ' Que si l’on cherche d’où venait cette tactique nouvelle des Parthes, la premiere qui, s’employant sur son vrai terrain, ait vaincu les armes de Rome, on n’arrive guère qu’à de_pures conjectures. De _tout temps, 1’Orient a eu, ses cavaliers armés de lances ou d’arcs : ils ont formé le · noyau des armées de Cyrus et de Darius. Pourtant ils ne ` venaient`qu’en sous-ordre, appelés principalement à . · couvrir cette inutile infanterie que nous savons. Chez I ‘ les Parthes mêmes on n’avait point abandonné les vieilles métl1odes, et je pourrais citer telle de leurs armées où le · · fantassin comptait.encore pour les cinq sixièmes du ` , tout. Dansla campagne contre Crassus, au contraire, la cavalerie, pour la première fois, se montre seule, et _ — ' l'application toute nouvelle faite de l’arme la porte _ ·, I ét une autre etplus grande valeur. L’expérience de ` l'irrésistible force de l’infanterie légionnaire semble avoir enseigné séparément aux adversaires de_ Rome, à la meme heure, et dans les régions les plus diverses, une innovation qui sera partout efticace : dorénavant, à ` ce fantassin préparé pour le combat corps it corps, on ' opposera la cavalerie, les armes à. long jet. ·L’essai V a completement profité à Cassivellaun, en Bretagne (p. 69) 2 dans les Gaules, entre les mains de Vercingé- torix, il a réussi en partie (p. 84): déja, Mithridate · Eupator l’a voulu tenter (VI, p. 208) : mais c’est le vizir d?Orodes qui achevera le système sur une grande échelle, , formant sa troupe de ligne avec sa grosse cavalerie, _ ` utilisant comme arme de jet sûre et effective l'arc, cette _ arme nationale de 1’Orient, merveilleusement maniée, entre tous, par les contingens des pays persîques. `ll _ trouve enfin dans les conditions du sol et dans son . · ‘ [V. Lucain, 8, vers 381 et ll y décrit d’une façon pittoresque le mode de combattre du Parthe : ..... nulli superabilis hosti _ Liberlale fugœ ..... ] ·