Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/264

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260 . . LIVRE V, CHAPITRE X Organisation » assistance, il saurait se suffire!} » Puis, sans plus se provisoire de . , · . . . . m,,,,,,,,,,,,,,,,,, soucier du Senat et des formes constitutionnelles, il remit À R°’““· ·l’administration rovisoire de Ilomeà son réteur Jllarws .. P P Emilms Lcpidus, en qualité de préfet w·bam,· et pourvut à tous les arrangements nécessaires pour les provinces dont il était maitre, et pour la continuation de la guerre. Au milieu du tumulte de cette lutte gigantesque, malgré le fracas alléchant des promesses de largesses infinies, la multitude à Rome se sentait saisie d’unc impression profonde, indéfinissable, à voir pour la première fois, dans la libre cite, un citoyen trancher ouvertement du monarque, et briser par la main du soldat les portes saintes · . du trésor! Mais les temps n’étaient plus ou les événements obéissaient aux sentiments et aux impressions des masses. ‘ Qu’_importent quelques angoisses de plus ou de moins , dans les âmes? La crise se précipite 2. Le P¤mx>è¤ César, sans perte de temps, reprit les opérations en Espagne. . . . ' . . · . ` · militaires. Il devait_ses premiers succes a son systeme d’off`ensive, _et il entendait la continuer. La situation de · ' son adversaire était singulière. L’attaque subite partie du Bubicon ayant réduit a néant le premier plan de Pompée, qui consistait à prendre Cesar entre deux feux entre l’Italie et la Gaule, Pompée avait songé d’abord à gagner ‘ l’Espagne. ll y était très-fort. L’armée y comptait sept- légions, où servaient en grand nombre des vétérans. , . Soldats et officiers s’y étaient endurcis pendant des

[Cl`. le discours de Lentulus, B. c. 1, 1
et le discours de

César, B._ c. 1, 32.] _ ' [César convient qu’il perdit trois jours à, entendre les protes- tations des uns, les excuses des autres (triduum disputationibus - excusationibusque eœtrahitur); puis, que la querelle avec Métellus lui prit quelques jours encore (1, 33) «· ll aurait quitté Rome fort mécontent. 4 ll sait ¤ ditCicéron r que l’atï`aire du trésor a froissé » le peuple (se apud ipsam plebcm 0/fendisse de œrario) : il voulait n le réunir une fois encore : il ne l’osa pas, et partit vivement n troublé. ¤ C'est Curion qui,) visitant Cicéron à sa villa de Cume, lui fait ce récit (ad Atl. 10, 4, Q 3). N’est—il pas exagéré? Drumann suppose que le peuple ne regretta qu’une chose, l'argent qui lui `_ était promis, mais non encore dislrihué (Drum. ill. p. 446).]