Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/296

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. 292 LIVRE V, CHAPITRE X ` · venins que l'émigration fomente. Ajouterai-je qu’il _ ` n’était·ni assez haut d’intelligence, ni de cœur assez ferme pour surmonter l’obstacle? Il allait comme toujours, lent, embarrassé, caché. M. Caton, sans doute, . avait une autorité morale suffisante, et en cas qu’on I requit son assistance, son bon vouloir·_était de même assuré. Mais loin de l’appeler à-l’aide, Pompée, méfiant et jaloux, le tenait à l'arrière-plan : dans la question si ·4 importante du `commandement en chef de la flotte, il lui avait préféré Bibulus, l’homme incapable, à tous les points « · de vue. Ainsi, en tout ce qui tient à la politique, autant d’actes, autant de fautes, fautes conformes à son génie; , et sous sa main, les choses, en mauvaise voie déjà, s’en allaient de mal en pis. Ailleurs pourtant, il fit preuve d’un louable zèle, et quand il s’agit de l’organi- sation des forces militaires, disséminées mais nombreuses, desconstitutîonnels, il se montra à la hauteur de sa tâche. — Les1gg1¤¤= · Le noyau de sonarmée consistait dans les troupes Pompmnm amenées d’Italie zgrossies des soldats de César capturés en Illyrie', et des Romains résidant en Grèce, elles formaient cinq légions. Il lui en vint trois autres d'0rient, ‘ les deux légions de Syrie, formées des débris~de l’armée de Crassus, et une troisième comprenant les deux faibles légions de la station cilicienne fondues dans ses cadres. . ' , Nul inconvénient au rappel de ces corps. Les Pompéiens l _ alors étaienten bonne intelligence avec les Parthes; et l’on aurait pu même en venir à l’alliance formelle, si ' A Pompée n’avait point, àl contre-cœur peut—être, refusé d’en payer le prix' demandé, à savoir, la rétrocession de V la province de Syrie, jadis annexée·_par lui à l’Empire (Vl, p. 28)*. César, de son côté, avait voulu envoyer ‘ [Cœs. B. civ. 3, 82. — Dion Cass. 12, 55.- Pompée_avait dépêché â. Orodès Lucilius Hirrus, demandant l’alliance et des secours : et celui-ci ne voulant pas consentir à l'abandon de la · Syrie, le Parthe Vavaitjeté en prison.] « ·