Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/298

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, 'Z9/1 LIVRE V, CHAPITRE X · [hippotoxotzc] envoyés par Antiochus, roi de Commagene, . une troupe d’Arméniens, d’en deçà de l’Euphrate, sous A Taxile, une autre d’Arméniens , d’au delà du même fleuve, sous Mégabatès, et cnfin un escadron des Numides du roi Juba : le tout,_faisant 7,000 chevauxî. ‘ (Presque tous ees détails sont fournis par César (B.· c. 3, 3-5. ' App. B. 0. 2, 70 : Vellei. 2, 51, et d’autres le complètent). Déjà, M. Mommsen a dit l’ascendant tout puissant de Pompée parmi les Orientaux : pour n'étre point tout à fait injuste envers lui, il faut . reconnaître ue son mouvement d’ltalie en Grèce avait eu lieu sous l’inspiration dun double motif politique et militaire. Politiquement, — Pompée, champion apparent des constitutionnels, ne travaillait en réalité que pour lui-même. La cause républicaine lui était indifférente: il voulait être un Sylla, mais pour régner (mirandum in modum Gnœus noster Sullani regni similitudinem concupivit (ad Atl. 8, 3), - Sullaturit ejus animus et proscripturit din (ad Att. 9,10). ll ne ` · dissimulait guère sa pensée. De là, son stationnement en Macédoine. · ll y appelait les forces de l‘Orient, et ne songeait à repasser en ltalie que quand, ayant terrassé César, il pourrait rentrer dans Rome É en maître et monarque absolu. —— Militairement, les soldats des Orientaux et leurs flottes lui appartenaient à lui seul, et au besoin, · il comptait les pouvoir tou_rner aussi bien contre ses amis que contre son adversaire (V. sur ce point, les très-justes observations de Merivale : hist. of the Rom. under the Empire (hist. des Rom. sous l‘empire) 2, p. 159 et s.). — Quant aux dynastes auxiliaires, nous n'avons que quelques mots à en dire. · Dejotarus nous est bien connu. — Tétrarque en Galatie, il avait · ` aidé Pompée contre Mithridate, ainsi qu'il a été raconté (VI, p. 298). ll avait de même oiïert ses services à Cicéron, lorsque celui-ci, 51 av. J.·C. proconsul en Cilicie (703), manœuvrait contre les Parthes, menaçant la Cappadoce (Cic. Phil. ,11, 13. ad fam. 8, 10). A Pharsale, il fuit ‘ avec Pompée. Mais plus tard, quand César vient en Asie, il le recoit et fait sa soumission. César lui laisse son titre, mais lui ôte une . portion de ses états (B. Alex. 67, 70. ·— Cie. pro Dejot. 13. — Dio 46, Cass. 12, 63). En 709, il est accusé par Castor, son gendre, à ce que l`on croit, d’avoir médité, entre autres crimes, l‘assassinat du vain- queur de Pharsale, lorsqu‘il lui_donnait l’h0spitalité. Cicéron le . éfend, dans la maison mème de César, à Rome. Nous avons son plaidoyer (pro Dejot.). A la mort de César, des émissaires de Déjo- tarus obtiennent d’Antoine, à deniers comptants, la restitution des · territoires confisqués. Mais déjà le roi s'est remis en possession. Plus · tard, il donne aide à Brutus. — Déjotarus, malgré les louanges de Cicéron, n'est pas autre chose qu’un sultan d'Asie, perfide, lâche et _ cruel, une sorte de Mithridate en petit. Il avait fait mourir tous ses enfants.lPlut. de Stoic. repugn. 32), ·sauf un seul, Dejotarus ll, qui 42, _ lui succède en 712, et trahit Antoine à Actium.] · Sadala ou Sadales, fils de Cotys, roi thracique. César lui pardonna . après Pharsale. ll succède à son père etmeurt, léguantson royaume 4g_ ' à Rome (702). _ ` Rhascypolis ou Rhaskyporos, chef de clan`sur la côte nord de la ' Proponlide. Dans la campagne de Philippes, il amènera _à Cassius