Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/311

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q · PHARSALE 307 · à saisir la première occasion'. qui pourrait s’ofî`rir 1 à peu de temps de là, il se jette avec le gros-de son infanterie · — sur une légion pompéienne imprudemment lancée en ` avant; celle-ci résiste bravement: on se_bat sur un terrain difticile,»tout jalonné par les camps des divers corps, grands ou_ petits, et coupé en tous sens par les revêtements ~ et les fossés; bientôt l’aile droite et la cavalerie de César s’égarent et au lieu de soutenir l’attaque de l’aile gauche, · elles vont seperdre dans un étroit fossé qui va de l’un des anciens campements à la_ rivière voisine. Sur ces Cêw \à¤q¤_ . » x . S. entrefaites, Pompée accourt a' la rescousse avec cinq uneswîn re 0] légions : il trouve l’armée de César séparée en deux, avec une de ses ailes gravement compromise. En le voyant en , force, les Césariens se prennent d’une soudaine panique : ils s’ébranlent, fuient en masse. César perd là mille de — ses meilleurs soldats, heureux d’avoir échappé à une défaite complète. L’armée ne dut son salut qu’à l'excessive prudence de Pompée qui lui-même n’avait pu se déployer sur ce terrain, et qui, redoutant une ruse de guerre, arrêta court·ses soldats au lieu de poursuivre l'ennemi 1. il accourt avec quelques cohortes qui luttent héroïquement et sau- vent leur aigle : mais il va succomber, quand Antoine arrive avec douie autres cohortes. César lui-même se montre; Pompée s’arrête. Mais il est resté maître de l‘extrémité des ligpes ennemies, du côté ( du rivage : il peut sortir et rentrer sans 0 stacle, et envoyer ses hommes aux vivres et aux fourrages. C'est alors que César se retire et se fortifie dans son camp (B. c. 65).] • [Euelques jours s‘étaient passés, les deux adversaires se tenant en o_servation dans leurs camps nouveaux. Mais César crut voir une ' légion ennemie lancée sans appui derrière un bois, a laquelle s'ap— puyait un petit camp jadis occupé`par la 9·= légion. Au départ de celle·ci, Pompée s’y était établi à son tour, en l‘enveloppant d'un retranchement plus vaste, et en le reliant au torrent voisin par un fossé perpendiculaire. Toute l’ali`aire se passe au milieu de ces retranchements.de campagne. César se jette sur les Pompéiens avec 33 cohortes, les refoule, arrache la herse du grand camp, et leur _ tue du monde. Mais son aile droite égarée a couru le long du fossé jusqu‘au fleuve. lci la chance tourne. Pompée arrive avec cinq lé- gions, écrase les deux ailes éloignées l’une de l'autre, et met les Césariens en fuite. César confesse une perte de 960 soldats, sans compter les cavaliers, de 3% ofïiciers, et de 32 insignes militaires. (Selon Orôse (6, 15), sa perte aurait été de_L,000 hommes); Lui- · même, il avait failli périr de la main d'un des fuyards,‘qu’il voulait (