Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/32

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28 LIVRE V, CHAPITRE VII \ de nobles animaux de race étrangère et de grand prix. · On sait l’ardeur et le mode de combattre de ces nobles: des l’appel du ban, quiconque a un cheval se met en selle, même le vieillard alourdi par les ans; et quand vient - — . l’heure au combat contre l’ennemi` qu’ils tiennent en · _ mince estime, tous, homme. par homme, jurent de ne ` plus revoir leur maison, tant que leur escadron n’aura pas, deux fois au moins, traversé les lignes de leurs anta- — gonistes., Leurs mercenaires n’étaient que de vrais lam- ' quenets, sansmoralité, sans cœur, insouciants de leur propre vie autant que de celle des autres. Combien de récits V . n’a-t-on pas faits, hauts en` couleur et visant à l’anecdote, de ces festins gaulois ou l’on s’escrimait en se jouant, et dégénérant bientôt en duels ·à outrance; ou, suivant ' un usage qui dépassait même les combats de gladiateurs à Rome, on se vendait pour le combat singulier, à prix d’argent, ou moyennant quelques barils de vin, s’ap- prêtant à mourir, étendu sur son bouclier et sous les A · yeux de la foule'? xnnmmœ. L’infanterie venait après les cavaliers. Au fond c’étaient toujours ces mêmes bandes guerrières auxquelles déjà ` les Romains avaient eu affaire en Italie et en Espagne: . ` Pour arme de défense, elles portaient comme autrefois le ` , large écu: pour l’attaque, au lieu de l’épée, la longue ` lance jouait le principal rôle. Là ou plusieurs tribus ` alliées menaient la guerre, on carnpait, on combattait . I _ clan contre clan : point d’organisation militaire dans les contingents 2: point_ de membres tactiques, point de divisions et'de subdivisions régulières des masses. De longues files de chariots portaient les bagages de l’armée; et au lieu du camp retranché dressé tous les soirs par les légions de Home, on formait, pauvre moyen d’y suppléer, l'enceinte du matériel roulant (Wagenburg). Certains j peuples, les Nerviens entre autres, étaient exceptionnel- lement vantés pour, l'excellence` de leurs fantassins : » chose ài noter aussi, ils n’avaient point de cavalerie, d’où