Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/345

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Nous ne voulons rien dire ici du style des commentaires, de `leur simplicité magistrale et élégante, a désespérer les historiens postérieurs (Hirtius, b. g: l, 1. — Cic. Brut. 75).

Mais quelle foi est due aux Commentaires ? Question souvent agitée, et répondue en des sens bien divers ?

Déclarons-le. Les Commentaires ne disent rien ou que peu de chose des événements de la politique interieure Constitution du triumvirat, refoulement de l’aristocratie, mainmise sur le pouvoir, en s’aidant d’une democratie toujours docile, répartition des provinces entre les chefs coalisés, formation de l’armee des Gaules, instrument de la conquête au dehors, et de l’absolutisme militaire au dedans, conférences de Lucques,. expédition de Crassus en Asie, troubles dans‘Rome, gouvernement de Pompée, César absent, tout cela est comme passé sous silence, ou il n’y est fait que de rares ou lointaines allusions.

De la ressort pour le critique la nécessité d'une distinction importante. Ne s’agit-il que des événements militaires, de ceux que l’écrivain voulait surtout faire connaître, on peut, on doit prendre son livre pour guide. Ce livre est bien l`œuvre excellente d‘un soldat, d’un capitaine (mpctwomaù Mm; àvôpéç. Plutarch. Cœs. 3). César a écrit comme il a fait la guerre. Non que vous ne puissiez ça et là signaler certaines atténuations, certaines réticences même. Les contemporains, on l‘a vu plus haut, ne s’étaient pas fait faute d’en parler. Mais faudra-t-il pour cela refuser toute confiance a ces Mémoires militaires ? Sans doute, ils sont apologétiques, comme le veut M. Mommsen. Sans doute, Cesar éloigne de Rome, ou Pompéiens et Catoniens l’attaquaient chaque jour, il s’efforça d’éclairer l’opinion, de la façonner et de la ramener à lui; Il voulut fournir des matériaux a l’histoire vraie de la conquête. Or, un témoin peu suspect de partialité, déclare que dans cette tâche qu’il s’imposait, il a merveilleusement réussi “.’Et ce serait mal juger ce grand et puissant

qu’en des notices sèches, incomplètes: ils trahissent la main de quelque subalterne.

V. entre autres Vossius. ~de historic. latin. .· Dœring, de G. J.`Cœsaris fidc historica. Freibcrg, 1837 : Schneider (Wechler’$ Philomathie). qui relèvent point par point les’ lacunes, les—omissions préméditées, et les dissimulations qu‘0n pourrait, selon eur, justement imputer à César.

10*6. ut eum eadcm anima dixisse quo Irellaait, apparent (Quintil,

‘ 3 Dam voluit alios habere parala undesumcrent, qui vellent scri-` J