Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/370

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_' 366 APPENDIGE A dater de Marius, on l’a vu, l'enseigne légionnaire est l’aigle d’or ou d’argent, plantée les ailes éployées au haut <l’un portant : souvent elle tient la foudre dans ses serres. Le parle-aigle (aquili/`er), désigné par les centurions, est pris parmi les meilleurs et les plus braves. Il a le manteau . de peau d'ours *. Outre les enseignes (signa), les Romains se servaient aussi ' , du fanion (vexillum), piéce d’étofTe carrée, de couleur varia- ble suivant les cas ‘. Souvent le vexillum pendait au-dessous de l‘aigle légionnaire (Sic sur l’Arc de C'0nstantln).—Il est l’en- ' seigne propre aux larmes de la cavalerie; De couleur rouge et planté au hautde la tente du général, il annonce le combat‘.· · Les enseignes ne quittant point les légions, quand il est , envoyé un détachement (elecli) en expédition, il a son vexil- lum ‘. . r `Aumoment de donner, les signiferi se placent devant les ' manipules et cohortes'; puis les soldats s’avançant, ils se retrouvent au milieu du rang *. — Autrefois l'a£gle apparte- nait aux maires, de la 3· acies .· Marius en fait l’enseigne lé- gionnaire et la place à la premiére ligne, da11s la premiere cohorte, sous la garde du primipilus. — Au camp elle reste enfouie sous terre, auprés de la tente prétoriale ". Le lieu est sacré et emporte asile. · · En temps de paix on la dépose dans l’a:rarinm, confiée aux questeurs. Gomme au drapeau chez les modernes, il s’atta- che, chez les Romains, a l’enseigne légionnaire, une idée d'honneur et _de sainteté. Il y a note d’infamie à la perdre, à la laisser aux mains de l‘ennemi : la légion partage la honte

  • Marquardt, L. c., pl. 2, ny. 14. · I

" Souvent les auteurs employent indilïéremment le mot signum, et le mot vercillnm. Ailleurs ils distinguent. ° B. g., 2, 20. Vexillnm proponendnm, quad era; insigne cum ad arma concnmi oportet. —- b. c.. 3, 89. - b. alex., M. ‘ De là ces détachements prennent eux-mêmes le nom de vercilla, veseillaliones, veseillarii. — b. g., 6, 38, LO. ¤ Au temps de la légion manipulaire, on appelait antesignani les · soldats de la première ligne, quand dépassant l`enseigne, ils en ,venaient aux mains. Les hasluires repoussés, les principes s'avan- çaient, devenaient cmtesignani à leur tour; et ainsi de suite. - Au . temps de César, les anlesignani Sont une compagnie d’élite; electos ea: omnibus legionibus forlissimos viros, antesignanos. b. c., 1, L3, 57. 3. 75, 84. lls combattent en avant des lignes, et escpediti , (p. 364 n. 8), comme faisaient jadis les soldats levis armaturœ. Puis, ils rentrent dans les lignes (b. e., 1,, 43). ` ° (lic. Catil., 1, 9. · I