Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/374

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370 APPENDICE stationnent (in stàtioné) en avant des portes, et elles ont avec elles une terme de cavalerie. Les sentinelles de nuit (vigi- liw, plus specialement) se relayent quatre par quatre, de trois en trois heures, depuis six heures du soir jusqu`à six , heures du matin * .·`' ' ‘Le mot d’m·dre, ecrit sur une tablette (tessera`), était remis par le commandant aux tribuns et prefets, et circulait dans les dive1·s corps, porte par le tessaiwrius ou circuitor, qui le rendait à ceux de qui il le tenait, en preuve de la besogne accomplie. L. Poliorcdtique. Au temps de Cesar la poliorcéiiqzw des Romains n`est autre U que celle des Grecs. lci ils sont simplement imitateurs. Nous ` n'en di1·ons des lors que peu de mots. . S’agit—il d'enlever une place d’assaut (oppugimtio repentina) ', ils_arrivent aux fosses, les comblent de terre et de fascines (vraies. fosses aggere complere); ils brisent les portes, renver- . sent les palissades et esealadent les murs. Ouvrent-ils le siege en règle (obsidio, coromî, cêngere, cir- cumvallare urbem), ils procèdent comme à Marseille, Ava- ricum, Alise, Dyrrachium, etc., à l’investissement et au blo- · cus complet. lls élèvent retranchement contre retranche- ment: leurs lignes de contrevallation et de circonvallation se munissent de tours et de redoutes (mimitizmes, bmehia, cas- · telle); derriere elles campe l’armee. A l’investissement se joignent d’ordiuaire les travaux d’at- taque (oppugnatio). L’aggei· est conduit peu àpeu jusque sous les murs de la ville investie. Il est soutenu et renforce par un entrelacement de pierres et de puissantes traverses“;~on le monte jusqu’à la hauteur du mur attaque ‘. Le long de Fagger s‘elevaient des tours, tantôt fixes, tantôt mobiles, et à trois ou quatre etages (turres ambulatoriœ, mo- biles, tabulalœ), d’ou les traits pleuvaient sur les remparts, et· d’o1`1 partaient les ponts volants (smnbucœ). Au rez-de-chaussée travaillaient les béliers (arles): on les recouvrait de peaux · crues et de couvertures mouillees pour les defendre contre les feux et les pierres lances par l’ennemi. ‘ De là les expressions, prima, secunda, lerlia vigilia, ’ B c., 3, 80. . , “ Sic sous Marseille (b. c., 2.415. etc). ‘ ll avait 80 pieds devant Avaricum (b. g., 7,.,24), et devant Marseille (b. c., 2, 1).