Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/376

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372` APPENDICE l'l1orizontale* : —- les balllstes (mo6éxoi,'baltLst:e), plus spécia- lement·faites pour lancer les pierres à toute volée. César s‘en servit même en rase campagne *. . · Lesassiégés, outre les armes ordinaires et ci-dessus indi- quées, employaient des instruments de défense non moins énergiques. Ils versaient la poix fondue, l’huile bouillante sur l’assaillant : ils saisissaient· ses échelles, ses béliers, avec des mains de fer (furczc), avec des hmyums et des - tençiiltes, (forfex, lupus), et les renversaient ou les faisaient dévier à ils jetaient sur les tortues des mattlets il pointe et ` des phatariques enflammés (matle0ti,_phala1·icœ) : ils roulaient sur les machines d’énormes pierres, enlevaient les hommes en lançant sur eux des cordes ou des engins élévateurs (totteno); ils opposaient la contre-mine à la mine, et dans leurs sorties allaient chercher l’ennemi jusque dans ses ` retranchements, brûler ses tours ou détruire ses travaux. Les siéges mémorables des guerres de César nous fournis- sent sur tous ces détails les renseignements les plus precieux. · ` _ ' M. La Flotte. Avant Auguste qui, le premier, organisa des·escadres permanentes stationnant à Miséne, Ravenne et autres lieux, les `Romains n’ont point eu de marine réguliére ‘. lls construisaient des vaisseaux sous la pression des nécessités (au _temps des guerres puniques, par exemple); mais une fois la crise passée, ils négligeaient la llotte, et aimaient mieux mettre en réquisition les navires de leurs alliés, Marseillais, Rhodiens, etc. La ,flotte· ne faisait donc point . partie de leur état militaire normal. Le légionnaire, mis temporairement il bord des vaisseaux, y combattait comme il eût fait a terre; et quant aux équipages, matelots ct 1·ameurs, on les formait d‘esclaves, d'affranchis, d’étrangers. · Servir su1· les vaisseaux était en quelque sorte un déslion- neur‘. Et César lui-même ne vit-il pas avorter plus d‘unc ‘.B.g.,7,25. · . = B. g., 2, 8. 8, 14. —— V. les Figures aux pp. 466, 467, 468, 470, Marquardt, l. c. — V. des modèles fort bien établis, par les - ‘ 'ordres de l‘Empereur, au Musée Gallo-Romain de Saint-Germain. . “ Si ce n'est pourtantapres les guerres de Pyrrhus. ‘ La négligence du gouvernement, le manque de navires amené- ' rent souvent des désastres. Qu’on se rappelle la guerre des Pirates, et la police des mers échappant aux mains impuissanles de la République! ` · ' ' · i