Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/403

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APPENDICE _ 399 ` — au milieu des partis, celui qu‘aujour de ses funerailles la foule arracha de dessus sa bière et traîna par les rues': il etaitde cette triste école, superficielle en toutes choses, qui u‘a de profondeur que dans la duplicite, pour qui tout l‘art de · l‘homme.d‘État n‘est qu'artifîce et chicane, et qui met·la haute politique à faire métier d’escamoteurl r 17.—Ainsi la rupture était imminente. Mais pour donner à comprendre le récit qui va suivre j’ai à revenir sur la procé- _ dure sénatoriale en matière de répartition des provinces con- sulaires_et prétoriennes. Pour les premières, on le sait de source certaine; le Sénat décrétait dans l’année avant l’en- · ‘ trée en charge des consuls, et avant leur désignation du mois de juillet; pou1· les pretoriennes, avantle l·*`mars de l’annee de charge des préteurs: en d’autres termes, la repartition avait lieu, pour les premières, dix-huit mois au plus tard, ` pour les secondes, dix mois au plus tard avant l’entree· en fonctions "des magistrats provinciaux. Sans que ce fût une ` nécessité, il était d’usage d’ailleurs, de procéder en une seule fois, si bien que chaque année, en janvier ou février, le Sénat’ dècrétait d’ensemble la répartition de toutes les pro- vinces ..... Suivant 1e_cours ordinaire des choses, par exem· A ple, et faisant abstraction de la loi Pompeia, c‘est en jan- vier ou février 703, qu’il `eût dû distribuer les provinces 61 ev- J·—C· ‘ consulaires pour 705, et les prétoriennes pour 704 : d’où cette 49, 60- conséquence, que le magistrat remplacé par un propréteur sortait de charge un an avantcelui que remplacait un procon- sul-‘. Le gouverneur lésé par le sénatus-consulte avait bien ' un moyen constitutionnel de recours, l’intercession tribuni- ` _ cienne,`qui transformait le vote du· Sénat en une simple — autorisation (senatus aactoritas) sans valeur légale, ou qui, tout _ au moins, en ·la dirigeant contre la loi cariate (lex miriata de imperio) ou le plébiscite proposé pour son renouvelle- ment, mettait en question la prise même de lïmperinm. ` A la vérité la loi curiate n’etant plus qu’une pure formalité, ` . • [V. pp. 311, 314.] ' . '* Une foule d’exemples l'attestent. Cic. de provscons. 'I. - ad ` fam.,8, 5. 8,9. ‘ ‘ Tel fut le cas de Pison, qui gouverna la Macédoine en 697. Cie. · bi. (deprov. consul. 7) fait voir qu’en lui donnant un propréteur pour successeur, il devra sortir de charge plus'tôt... C'est ce `qui eut lieu. On envoya Ancharius prêteur en Macédoine, et ce dernier îiigra 3:; commandement un peu après le 1-* janvier 699 (Cic. in ss.