Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/405

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IAPPENDICE GO1 prématurée; pourquoi? Distribuer les provinces consulaires pour 705 n’avait rien que de regulier. On n'avait que faire *9 "· J··C~ ici de ce vieil argument que fimparium du proconsul futur · . aurait dû partir du 1** janvier,·et qu’on le faisait partir du 1** mars, alors qu’il ne s’agissait que de l’entrée en charge, et non de la collation du titre; alors que d’ailleurs l‘empé- · chement existait au l" mars 704, tout aussi bien qu’à la fin ·°°· _ dc septembre 703. ll semble, en effet, que la loi Pompéia- M- · · Licinia elle-mème, selon ce qu’indique Hirtius ‘, avait nette- · ment interdit, au Sénat la collation des gouvernements des deux Gaules avant le commencement de la dixième et der- `W · nière année de fimperium de César, à savoir le 1" mars 704. 60· En conséquence, l’affaire fut renvoyée à l’époque ou la_pro- hibition cessait. La décision, qui ne fut prise qu’après s’èt1·c · _ _ bien convaincu que Pompée voulait forcer Cesar à se dé- » mettre de sa fonction avant le dernier jour de décembre, et non pas seulement avant le dernier. jour de février sui- vant (705), cette decision ensomme nuisait au proconsul ’. *9- . Loin qu’on donnât d’autres provinces aux consulaires appelés pour 705, on remettait purement et simplement à quelques 49· mois plus tard à statuer sur leurs commandements, et cela avec visée expresse des commandements des Gaules. Que si en cela faisant on violait la loi Semproma, c’est ce à quoi l’on prit peu garde, dès que suivant le nouveau mode, on substituait, dans l’électiou, des consulaires aux consuls a dé- Signer pour les provinces. Les Césariens, en face d‘un sena- ` ` tus-consulte contre lequel l’intercession n'était point rece- vable comme ayant trait aux gouvernements consulaires, ne purent rien faire que protester. Vint le 1*** mars 704. A cette *0- ` date ou bientot après, la discussion ajournée l'année précé· A · dente 1·eparut à 1’ordre du jour du Sénat, en mème temps qu’arrivait celle sur les provinces prétoriennes, pour la ` même année 705. Le procès de César, en tant que procès, *9- était perdu. ll pouvait reprocher :1 ses adversaires, dans le litige pendant, de s‘étre faits legislateurs plutot que juges et d‘avoir miné la loi sous ses pieds : les moyens juridiques de défense, bons pour l’assemblée partiale du forum lui` faisaient maintenant défaut. Mais j usqu'ou irait-on dans l’at- ‘ Marcellus proœimo anno contra lcgcm Pompeii et Crassi réetuéârat ante tcmpus dd senatum de (Jœsaris provinciis. B. y. _

  • Cœlius et Atticus en témoignent. — Cic. ad fam. 8, 8 8, 9. —

Ad alt. 5, 20. ' ` vu ` 26