Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/61

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` I _ ` GUERRE DES GAULES 57 a Trévires, par exemple, se sauvent à brideabattue, et · quittant le champ du combat, s’en·vont répandre la nouvelle,_agréable chez eux, de la défaite du proconsul. L’instant est critique. C’est alors que César saisit un bouclier et combat au premier rang: son exemple, sa V voix touteepuissante encore, ramènent les plus hésitants, qui font tête à l’ennemi. Bientôt ils se sont fait place : bientôt les deux légions se sont réunies et s’entr’aident: enfin les secours arrivent, et du plateau supérieur, où ~ paraît l’arrière-garde romaine qui marchait avec les bagages, et de l’autre rive, où Labiénus qui a poussé jusqu’au camp des Belges et s’en est rendu maitre, voyant ` ' enfin en quel péri-l se trouve l’aile droitc, renvoye sans tarder la dixième légion à son genéral. La chance tourne : . q les Nerviens, séparés des leurs, attaqués de tous les côtés à la fois, luttent avec la’ même bravoure que tout à l’heure quand ils se croyaient vainqueurs : debout sur_ » C les cadavres amoncelés de leurs morts, ils se font hacher A jusqu’au dernier. A leur dire, trois sénateurs seulement, sur les six cents qu’ils avaient, survécurent 1. Au lendemain de ce désastre les Nerviens, les`Atrébates rs, Belges et les Viromandues reconnurent la suprématie de Home, “ “°‘"“°“°“‘· Cependant les Aduatuques, qui s’étaient mis trop tard en ` - marche pour prendre part à la bataille de la Sambre, se concentrèrent dans la plus forte de leurs places (sur la colline de Fai/lise, au bord de la Meuse, non loin. 4 d’Huy) 2,»mais ils ne tinrent pas et se soumirent. Puis . dans la nuit qui suivit la capitulation ils se jetèrent par ‘ [C'est effectivement prês de Bavay, et un peu au-dessus 'de Maubeuge, sur le plateau de Hautmont que se trouve l'emplacement conforme aux descriptions de César. Là sans doute s'est donnée la bataille (Bell. Gall., ll, 16-28. His!. de César,·II, pp. 109-115}] ’ [Les uns placent les Adnatuques à l‘ouest,de Ia Meuse, entre_ Huy, Liége et Maastricht: ils habitaient en effet le pays de Tongres. — Quant à I’emplacement de Falhize (Gœler, pp. 83 et s.), v. dans _ l'Hist. de César (ll, p. 116, ni 1) les motifs qui le feraient rejeter. · Napoléon Ill lui préfère la hauteurmême de la citadelle de Namur (Bell. G.,II, 2933).] V A ' · . ' ·