Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/63

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· — '·-GUERRE DES GAULES· · 59 .· danscertains clans de la Normandie, quand les hommes, C du Grand-Conseil opinèrent contre l’insurrection, la mul- A titude les massacra furieuse, et se jeta ·avec un redou- ' blement d’ardeur dans le mouvement national. Toute la _<sume mas. · côte, des bouches de la Loire à celles du Bhin, se soulevait ` contre Bome·: les patriotes les plus déterminés accouraient de partout pour coopérer ·a la grande œuvre dela déli- vrance f déjà l’on comptait sur une nouvelle insurrection de la ligue des Belges, sur l’assistance des Bretons insu- · _ laires, sur le concours des Germains transrhénans. — C César envoya vers le Rhin avec toute la cavalerie < Labiénus, chargé de tenir en bride les Belges qui fermen— · A taient, et de barrer, s’il en était besoin, le passage du ' ` fleuve aux Germains. Un autre de ses lieutenants, · Quiutus Tibérius,Submus, s’en alla en Normandieavec I ` _ trois légions : c’était la que les insurgés se concentraient. Ã Le foyer de la révolte était chez les Venètes, puissants _ ‘ et intelligents entre tous :_ l*attaque principale, et par ' terre et par mer, fut dirigée contre eux. La flotte de · César se rassembla. On y voyait toutes les embarcations · des clans restéssoumis, ainsi que de nombreuses galères romaines construites en toute hâte sur la Loire,.et mu-g _ nies de leurs rameurs venus de la Narbonnaise: le V · · lieutenant Decimus Brutus la commandait. César de sa personne entra chezrles Venètes avec le gros de son ` infanterie. Ils s’étaient préparés ale recevoir, mettantà profit, avec habileté et décision, les avantages défensifs ` _ qu’ils tiraient de la nature du terrain enjBretagne, · ` et de la possession de leur redoutable marine. Le pays était coupé et pauvre, en céréales: presque toujours _plantées sur des rochers ou des promontoires, lesvilles n’avaient d’accès, du côté de la terre ferme, que par des . gués étroits, difficiles : approvisionnement de l’armée d’invasion, opérations d’investissement, tout y était A pénible 1 les Gaulois, au contraire, montés sur leurs navires, apportaient le nécessaire a leurs oitadelles,