Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/79

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· 'GU·El\R·E DES GAULES 75 . · · R armée desinsurgés? Mais »la prudence et llhonneur com- _ _mandaient indubitablement de rejeter .une capitulation honteuse_, et de se tenir fermes et tideles a son poste. Dans le conseil de guerre, des voix nombreuses opinèrent — ` en ce sens,· notamment la voix influente.d’Aurunculéius Gotta. Sahinus, néanmoins, serésolut à en passerpar les termes offerts. Le lendemain, des le matin, les Romains .évacuent leur camp. Ils ont à peine marché un demi-mille — [allem. = t lieue], qu’ils se voient entourés parles Eburons _au fond d’une étroite vallée._ Toute issue leur est fermée. lls tentent de se frayer la route les armesà la main; mais a les .barbares se refusent au combat corps a corps, et du haut de leurs positions inexpugnables ils-font pleuvoir · une grêle _de traits sur les légionnaires confusément entassés. Cependant Sabinus, qui perd la tête, va cher- cher aupres du traitre le salut contre la trahison, et ' sollicite une entrevue avec Ambiorix qui l’accorde: , ` a peine est—il en sa présence qu’on le désarme, lui·et tous ses oftlciers, et qu’on le massacre aussitôt. Lui mort, les Eburons se jettent de tous les côtés sur les Romains épuisés, découragés : leurs rangs serompent: la plupart périssent dans cette derniere attaque, et avec eux Gotta, déja gravement blessé. Un petit nombre a —pu fuir et , rentrer dans le camp abandonné: durant la nuit -ils se frappent eux—mêmes de leurs épées. La division de Sabinus était détruite tout entiere 1. ` · i ' ` ï 4 Le succes dépassait les espérances. ·L’exaltatîon fut Cicéron) _ irrésistible chez tous les patriotes, a ce point que ·les §S;_,î,"Ã`§f,î Romains ne pouvaient- plus compter sur aucun des peuples de la Gaule, sauf les Éduens et les Remes, et que i ‘ [Uhypothèse très—vraisemblable étant admise de l’emplacement xi de Tongres (in _mediisJinibus Eburmmm), on trouve,_ précisément à " deux milles romains, ans l ouest, le vallon de Lowatge, qui répond , parfaitement à la position décrite .par César. Au nord-est, â trois _ milles, on trouve aussi une colline (tumulus). la colline de Berg, où ` _Cicéron eut à soutenir, en 70t,' un combat malheureux contre les sa nv. J.-C. Germains. — V. l'émouvant récit'de la catastrophe, dans,B. G., 5, ( 26-37, et Hist. de'C., ll, pp. 202-208.]_ .