Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/84

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80 ' LIVRE V,‘CHAPITRE VII . de la frontiere, en des contrées inconnues (du cote du Herz, et ce qu’il semble). G’est`là. qu’ils se défendront. , César alors retourne sur ses pas, et se contente de placer sur le fleuve une forte garnison, qui commandera les passages 1. ` ` €é¤¤r Tous les peuples complices de l’insurrection avaient Clftê VCIIQCBIICE · . · de, Éb.,,,,,,,_ leur compte I restaient les Eburons, auteurs principaux du crime. César ne les oubliait pas. Du jour où il avait · appris le désastre d’Aduatuca, il avait pris les vêtements de deuil, et juré de ne les quitter qu’apres vengeance tirée de la mort de ses soldats periidement assassinés en ` faisant à l’ennemi une loyale guerre. Les Eburons se ~ tenaient dans leurs huttes, paralysés, indécis, assistant à · la soumission de tous les clans, les uns après les autres : tout-à-coup la cavalerie romaine, quittant le—pays des Trévires et traversant l’Ardenne, arriva sur leur territoire. A o , . . . . .· - Ils ne sattendaient point encore a son attaque, si bien _ · qu’il s’en fallut de peu·qu’Ambiorix ne fût arrêté dans sa propre maison: les siens se sacrifièrent, et il gagna, à grande peine, la forêt voisine. Bientôt, derrière la cava- _ lerie, dix légions envahirent le pays. Elles incitaient les peuplades environnantes à se jeter avec elles sur les Eburons, mis hors la loi, età prendre leur part du pillage. ' Beaucoup répondirent à l’appel; et l’on vit même accourir 4 de l’autre rive du Bhin une bande de hardis Sygambres, ` pour.qui tout était même proie , Gaulois on Romains. Un coup de main téméraire leur livra presque par surprise le camp d’Aduatuca. La punition des Éburons fut terrible. ‘ [Le passage du Rhin s’effectua un peu au-dessus du pointchoisi lors de la première expédition. Le pont fut pareillement construit en pilotis (B. G., 6, 9). Les Germains s’étaient retirés dans la forêt Baccnis, in/înila magniludine. On la place d’ordinaire dans la ` . Thuringe; selon Gœler (p. 188), le point où César s'est arrêté serait l’extrémité ouest de cette forêt, vers la Werra, non loin de Mei- ningen. Mais tout ici est conjectural. — V. B. G., 5, 9, 10; 29, où César.lui-méme raconte rapidement les incidents de ses trois · expéditions, chez les Nerviens, es Sénons et Carnutes, et les Ména- piens, et enfin ceux de la lutte de Labiénus contre les Trévires; — V. Hist. de César, II, pp. 224-231.] · · · r