Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/86

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· 82 LIVRE V, CHAPITRE VII concentrée sur la haute Seine, était séparée de son chef redouté. Que ·Ia révolte fasse explosion dans la Gaule ‘ centrale, les légions seront rapidement enveloppées, l’inon- dation gagnera la province romaine laissée presque sans défense, tout cela bien avant que César reparaîsse dans la Transalpine, à. supposer même que les complications des affaires italiennes ne l’empêchent pas de tourner ses yeux vers les Gaules. — De tous les clans du centre, les Les cmum. conjurés arrivaient en foule : les Carnutes, frappés les premiers parle supplice d’Accon, s’ofi`rirent aussi à mar- tasz nv. J.·c. cher les premiers. Au jour fixé (hiver de 704-702), leurs deux chefs, Guiruat et Conconnetodumn, donnent à Genabum (Orléans) 1 le signal de la révolte 2 les Romains qui se trouvent là` sont mis à mort. Toute -la grande terre des Celtes tressaille d’un immenseébranlement : partout les patriotes`s’agitent. Mais la secousse devient irrésis- tible, quand lesiArvernes, eux aussi, ont levé leurs bou- La wma. cliers. Ce peuple, jadis le principal de la Gaule méridio- nale sous la conduite de ses rois, riche encore, civilisé et ' puissant entre tous, après la guerre malheureuse de Bituit contre Rome (V, pp. 423-4 26) et la révolution qui renversa la monarchie, ce peuple, dis-je, et ses gouver- nants avaient jusque-là fait preuve envers la République dïune imperturbable fidélité. Dans le grand conseil, la faction des patriotes y était encore en minorité : en vain ceux-ci tentèrent'd'entrainer leur sénat à. faire cause commune avec 1’insurrection. Ils se tournèrent alors contre le sénat lui-même et contre la constitution. Cette consti- tution réformée l‘avait mis à la place du roi (p. 24 ), au lendemain des victoires des Romains, et vraisemblable- V,,,,,,,é,,,,,_ ment par leur influence. Le chef de ces patriotes, Vervin- gétorix 2, l’un de ces nobles comme il s’en rencontrait «· [n Tête de Veau : • même nom'que Genève. - On croit · aujourd’hui, non sans sérieux fondements, que Genabum ou plutot Cenabum (Kwîvuâov) était Gien, et non Orléans.) ` ` ' ` '4[¤ Chef des cent chefs! B`) · '·