Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/88

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si _ _ LIVRE V; CHAPITRE VII ` — chefs, l’audacieux Lncter a'franchî déjà les frontieres de la province, du. coté du Tarn), voici que tout-à-coup,"au cœur de l’hiver, à la grande surprise de tous, amis et ennemis, le proconcul romain apparait dans la Transal- . cememcmm. pine. Vite il prend les mesures d’urgence pour couvrir la province; et il envoie une division chez les Arvernes par les Cévennes chargées de neige. Mais il ne peut rester là g où il est: à toute minute, les Eduens, en passant à. la ligue gauloise, peuvent le couper de ses légions campées dans les pays de' Sens et de Langres. ·Il court sans bruit a Vienne, d'0u, avec une mince escorte de cavaliers, il tra- ` _ verse le·canton éduen et rejoint les siens. Les insurgés s’étaient mis en campagne sur de fausses espérances: la paix régnait en Italie, et César etait de nouveau à la tête men miimm desonarmée. Que faire?Par où commencer? S’en remettre d°m"s°"°°ü°"' à. la décision des armes eut été folie, en de telles circons- ' tances: déjà les armes avaient décidé sans appel. Autant · valait lancer des pierres contre les rochers des Alpes, que de pousser encore sur les légions les bandes gau- loises, rassemblées en masse, ou sacriiiées l’une apres l’autre clan par clan. Vercingétorix renonça à attaquer les Romains de haute lutte. Il adopta le plan de guerre dont Cassivellaun avait fait l’œuvre de salut des Bretons insulaires. L’infanterie de César était invincible : mais sa _ cavalerie presque entierement recrutée dans la noblesse gauloise, avait en quelque s0rte fondu en face de l’insurJ rection. A l’insurrecti0n, recrutée' de même parmi ‘les nobles, allait appartenir lfimmense supériorité de Parme :` A elle pouvait, sans que César y apportât de sérieux 0bstacles,` ' faire le désert à droite et à. gauche , brûlerles villes et les L villages,. détruire les magasins,·et‘ menacer les approvië ` sionnements et les communications de l’ennemi.`Vercin- gétorix dirigea tous ses efforts de ce côté: augmentant sa cavalerie, et ses archers à pied, exercés selon la tactique d’al0rs àcombattre au milieu des escadrons. Quant aux A masses désordonnées des milices communes,-' qui ne