Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/149

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VIEILLE REPUBLIQUE, NOUVELLE MONARCHlE' 137 . assez pour la femme de s’être débarrassée de la tutelle i . \ . . . . économique du pere ou—·du mari. Ses intrigues amou- V rcuses sont constamment en jeu. Les Mimes (Mime:) et danseuses, aveclenrs industries de virtuoses ou `mnlti- ples, 'Se sont mises au niveau de ce que nous les verrons " êtrcdans les modernes capitales :_les Prime donne, les · Cytheris; et autres, quelque nom _ qu’elles portent, salis- sent ài chaque page le livre de l’bistoire. A direlle vrai, les artistes libres parmi les femmes du "monde aristocra- tique viennent faire concurrence et tort aux comédiennes ` -jouant par licence. Dans les premières maisons de Rome, . _ les liaisons irrégulièresne se comptent plus: il faut l'énor- · mité de l’événement pour faire tapage, et à recourir a la · · justice, on se rendrait presque ridicule. Un scandale sans · ' pareil sc_ commit un jour: lfublius Claudius, en 693, pé- ·ci'àv. 1.-0. · nétradans la' maison du Grand-Pontife, ou se célébrait la _ · , fête des matrones. Cinquante ans avant, à raison d’un crime mille fois moins odieux, il y avait eu peinede mort pour . ' de nombreux coupables (VI. p. 62). Cette fois on n’ins» · truisit pas pour ainsi dire, et Clodius demeura impuni l. mariagereligieux parla confarreàtion, ce dernier tombait en dé- 4· I suétude. - La femme émancipée ne se remariait pas,' ou mariée, ` ` elleétait laissée souvent à la tete de ses affaires d’argent;: de là, cette apostrophe de Cicéron : « Matieres omnos propler infirmila- · tem consitii inajores in tutoruzn poicslntc esse volucruni z hi (les ' jurisconsnltes nouveaux) invonerunt genera iutoruon quzcmulieruin ‘ potestate continerentur. Pro Jllarzcn. 2. 7- Gains, Instil. Q, 118.]. · ‘ [VII, p. lî25. - Nous avons mentionne ce grand scandale, mais" . A nous y revenons, pour donner quelques details sur la procédure à I laquelle M. Mommsen faitallùsion. A la fête nocturne de la Bonne , Déesse (bone Dee) qui se célcbrait cette annee (692) chez—J. César, · 62. alors préleur, Clodius, déguisé en femme, s’introduisit au milieu· _ des matrones et des vestales. Il était Panrant avéré de Pompeia, 4 l’épouse du futur dictateur, répudiée plus tard à cette occasion. Il _ fut reconnu par une esclave: il y avait inceste, et la fete, souillée,- ` _ fut renvoyée à un autre jour. César ne porta pas plainte, mais le Sénat, saisi par G. Oorni/icius, vote- l’institution d’une commission · _ extrao2‘dinai7·e (quazstio de pollulis sacris). La rogation portée de- ‘ A ' . vant le peuple, ne put passer d’abord : lesljandesde Clodius s’agi- ' _ talent, l'un des consuls fav0risalt,le_coupable; Enfin une loi fut , ‘ ·