· VIEILLE RÉPUBLIQUE, NOUVELLE MONARGHIE M5 ` violemment·l’abolition ‘pure et simple. `Nous avons vu ' " . plus haut comment César n’y donna pas les mains (supra ( ` p. 55, 434) : il accorda toutefoislaux débiteurs, et cela dés . . l’an 705, deux adou'cissements importants. Par une prei 49 av. J.·c. mière loi,·l’inté1jêt arriéré leur fut remis, l’intérét payé fut précompté sur le capital 1. Aux termes d’une seconde, _ le créancier fut tenu à recevoir en'paiement‘tous les · biens meubles et immeubles de l’obligé, et ce au taux de la valeur réelle avant la guerre civile, et ·avant leur avi- ' È lissement -par l’effetde "cette guerre 2. Prescription non ' injuste en soi`: du moment que le porteur de la "créance I était regardé comme le propriétaire des biens du débiteur, jusqufà concurence dela somme due, n’était-il point ad- ` missible qu’il dût supporter sa part de la perte réalisée . sur le gage? Quant a I’annulation du paiement des.inté- · j réts, soit payés, soit arriérés, ·la mesure revenait, en fait, à faire perdre au créancier 25 pour ` 0/0 environ sur le capital en demande au temps de la promulgation de la loi, intérêts non` compris. `Elle était une satis- A faction donnée aux exigences bruyantes des démocrates, · elle équivalait à l’abolition·partielle' de la créance fdu L prêteur 2 quelqu·’impitoyable qu’il se fût montré à se faire payer les usures, jamais sa rigueur n’aurait justifié l’a- - A néantissement complet et rétroactif de son droit à l’intérêt stipulé. On ne peut s’expliquer une telle loi, qu’en se _ rendant un compte exact du point de vue du parti démo- . cratique. A cet égard, la `prohibition de l’intérêt, emportée d’assaut par les Plébéiens en 442 (II, p. 78), 342. n’avait pas longtemps subsisté devant l’effort de la no- ‘ . ‘ [Nous n’en trouvons pas la mention expresse : mais la mesure ' ressort nécessairement de Yautorisation donnée au débiteur de , déduire du capital, à titre de paiement effectué contrairement à la ` loi, les intérêts payés, soit comptant, soit sur billet (si quid ururœ nomine numeratum autperscriptum fuisset (Snetrcœs. 42). · e [Cf. Plut. Iûazs. 37. App. b. civs 2, 48. Dio, 41, 37-38.] _ ·= [C'œs.·b.Iciv. 3, 3. — Ce fut a la·suite'_de ces réglements que ' Cœlius et Milon se révoltèrent(s1q2ra, p. 55) ; Oœs. b. civ. 3, 20-2t.) · ` vm 40
