Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/161

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VIEILLE RÉPUBLIQUE, NOUVELLE MONABCHIE _ 149 V taux maximùm de l’intérêt. Déjà telles dispositions en ·' _ cette matiere, comme l’interdiction_del’intérét supérieur à V · 4 0/0.par mois, l’interdiction delvtnatocismc, ou de la de- ' mande en justice d’une somme d’intérêts arréragés dépasà sant le chiffre du capital primitif, toutes dispositions pro- bablement empruntées aussi aux législations grecques et _ égyptiennes l, etaient en vigueur dans l’empire, en Asie- ` Mineure,‘aux termes des ordonnances de Lucius Lucullus, dîabord, ou de ses successeurs, qui y avaient aussi tenu la main. Les préteurs les avaient bientôt importéesdans plu- sieurs autres gouvernements, et enfin, un. sénatusconsulte de'704 leuravaitpourpartie conféré force de loi dans toutes so av. .1.·c. . les provinces. Peut—être convient-il de rapporter à César l’application complète de ces réglements de Lucullus : de fait, nous les rencontrons plus tard transformés en lois ` A- _ générales, et ils deviennent la base de toute la `législation I " romaine, j’ajouterai presque,_des législations modernes en ` cette matière. · ` · . Des mesures prises à l’encontre des abus du capital, a celles 'tendant à faire rentrer le système agricole dans la voie la plus profitable au bien de l’état, il n’y ' u avait qu’un pas. Un premier et essentiel besoin se faisait - sentir, celui de l’amélioration de la justice et de la police.' A- cette heure, nul n’avait' en Italie de sécurité pour sa personne et`pour ses biens, meubles ou immeubles. N’a1 vait-on pas vu les chefs de bande à Rome, quand leurs A hommes n'étaient point retenus dans les murs par les menées politiques, s’en aller faire métier de voleurs dans à . les forêts de l’Etrurie, ou conquérir `en d’autres contrées des agrandissements de domaines au profit du patron qui — les avait à sa solde ?· César mit fin à ce règne de la force et_ de la violence; et toutes les classes 'encore ‘ La dernière au moins se retrouve dans les lois royales égyp- L A tiennes (Diod. 1. 79). La législation de Solon,_au contraire, ne pose · aucune restriction au taux de Pintérét, et autorise méme expresse- . ment son élévation arbitraire. V " ' ' ` · ` ·