VIEILLE RÉPUBLIQUE, NOUVELLE MONAÉCHIE 179 ` · colonnes de l’édifice ancien qu’avait laissé to1nber unc aristocratie immobile et glacée: sans lui, plus rien qui ' permit à l’autorité suprême de se rendre compte et des contingents civiques disponibles et des forces de la matiere imposable, et d’exercer enfin un efficace controle · A administratif (IV, p. 78). Les vestiges sont là, et l’en- scmhle‘des faits le d_ém0n_tre jusqu’à l’évidence, César ` préparait le renouvellement dans tout ·l’Empire de l’ins— - titution tombée en désuétude depuis plusieurs siècles. ` La religion et la justice ne comportaient pas un nivel— La iuagimi lement profond, nous n’av0ns pas besoin de le dire, et d°l`""‘”'°' pourtant, quelle que fût d’ailleurs la tolérance du nouvel · Etatpour lcs croyances locales et_ les statuts locaux, la nécessité se`faisait sentir et d’un culte communqui A répondit à la nationalité italo-hellénique, etd’une législa- __ tion générale planant au-dessus des diverses lois muni- ` cipales. Il les fallait avoir l’un et l’autre, et de faitl’Empire les avait déjà.- Dans le domaine religieux, depuis des siècles s’était produit un travail actif d’assimilation des cultes italiens et grecs, tantôt dans la forme extérieure ` par la réception, tantôt dans le fond par la fusion, des ’ 'notions divines ayant cours. Les dieux amorphes de · l’Italie s’y prêtant, comme l’on sait, il n’avait jamais été L difficile d’associer Jupiter à Zeus, Vénus à Aphrodite, de marier enfin chacune des idées et des croyances latines ài · son antitype chez les Grecs. Deja, du moins, dans ses _ assises principales, la religion italo-hellénique étaitfondée 1 lemonde latin avaitconscience qu’après avoir passé par · la nationalité romaine pure, il entrait dans la quasi- nationalité_c_omplexe dcs deux peuples fusionnés; et ` - _ Varron, par exenfple (la preuve en est fournie par lui), , é dans son traité théologique plus haut mentionné (p. 80), \ é distingue les dieux « communs, » c’est-a-dire, ceux · vénérés a la fois par les Grecs et les Romains, des dieux ` L propres à la cité de Home. ` A Venons ài la législation. Ici, l’action de l’Etat s’exerce _
