Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/214

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202 LIVRE V, CHAPITRE XII Science, quelle transformation s’était opérée en ce siècle dans l'eni · semble de lîéducation, que l'on—compare le programme de ¤’ë<1¤¤«ri<>¤· l’Encycl0pécZiecatonienne (IV, pp. 26l et 265) avec celui du livre analogue de Varron sur les Sciences scolastigues l. Chez Caton, l’Art oratoire, l’Agriculture, la Jurisprudence, la Guerre et la Médecine ne constituent point les _éléments d’une éducation scientifique spéciale 2 chez Varron, au- tant qu’on le peut induire avec quelque vraisemblance, le · cycle des Etudes comprend la Grammaire, la Logique ou « ' la Dialectique, ·la Béthorique, la Géométrie, l’Arithméti- que, lAstronom1e, la Musique, la Médecine et lArcln- · tccture. _Ainsi, au cours du Vl1° siècle, l’Art militaire, la Jurisprudence .' et l’Agriculture sont passées de l’état de sciences générales à celui de sciences professionnelles. Chez Varron, en outre, l’éducation de la jeunesse adopte le programme grec tout entier : à cete des leçons de gram- . maire, de rhétorique et de philosophie, introduites en, Italie dès les temps antérieurs, des cours se sont ouverts pour la géométrie, l’arithmétique, l’astronomie et la mu- - sique, plus longtemps demeurées l’enseignement propre des écoles de la Grece 2. L’astronomie,· par exemple, en I donnant la nomenclature des étoiles, amusait le dilettan- ' tisme vide des érudits du temps. Associée à l’astrologie,' elle donnait pâture aux superstitions pieuses alors toutes puissantes: aussi est-elle pour la jeunesse un canevas ` d’études régulières et approfondies. On en a la preuve, et les poèmes didactiques d’Aratus parmi les autres œuvres ' dela littérature Alexandrines, ont des premiers trouve bon accueil auprès des jeunes Romains curieux de s'ins- U 1 [IX libri CU8Cl))U7l(l)‘1/,T)l.` ll n’en reste rien ou presque rien. V. In/i·a. etc.] · , . ’ Ces sept sciences constituent, comme on sait, les sept arts libé- ‘ raux, lesquels, saut la distinction à faire quant aux époques entre · les t1·ois arts plus anciennement reçus en Italie, et les quatre arts ' plus récemment introduits, se sont pcrpétués dans les ecoles du moyeu-âge. ·